La décroissance des transports a l’aide des huit R de Serge Latouche :

 

Réévaluer, Reconceptualiser, Restructurer, Redistribuer, Relocaliser, Réduire, Réutiliser, Recycler.

Evaluer : Décrire et mesurer la situation et caractériser une situation. Va s’occuper de la fonction d’un objet

Concept

1)      Représentation mentale abstraite d’un objet et d’une idée conçue par l’esprit

2)      Ensemble des caractéristiques d’un nouveau projet industriel ou commercial. J’ajouterais sociétal.

Réévaluer : Dans un premier temps faisons un rapide état des lieux.

1)      Les voitures particulières : Elles étaient 50 pour mille habitants en France en 1955, 123 en 1961 et plus de 500 de nos jours. C’est un grand émetteur en terme de gaz a effet de serre et dépensent 12% de l’énergie globale uniquement ou presque a l’aide de combustible fossile, comme le montre le schéma suivant de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).

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En terme de consommation d’énergie

Bâtiments : 43%

Transport : 31%

Industrie : 23%

2)      Sachant que par personne la quantité de gaz carbonique émise est de plus 6Tonnes et que la quantité permise en terme de réchauffement climatique est de 2 tonnes et combien même nous ne faisons rien l’épuisement des ressources en pétrole nous rattraperait, une forte diminution des déplacements est requise, une forte décroissance.

3)      Sachant qu’une voiture moyenne émet 150 grammes de gaz carbonique au kilomètre soir 1,5 kilogramme pour 10 kilomètres,  150 kilogrammes pour 1000 kilogramme ou une tonne cinq pour 10000 kilomètres, ce qui use presque le quota . Ces émissions sont celles d’un véhicule roulant a 90 Kilomètres heures.

4)      La donne n’est pas la même en ville car l’émission de gaz carbonique est plus importante a cause des bouchons, des feux rouges etc a vingt kilomètres a l’heure cela dure cinq heures, donc l’émission de 300 a 450 grammes par kilomètres..

5)      Force est de constater que la circulation automobile en ville et un grand gaspillage a tel point que la température est augmentée (Il y a aussi les pertes des logements)

Réévaluation

Les transports en commun doivent être favorisés : Voici quelques chiffres concernant les transports en grammes de gaz carbonique par kilomètre, il s’agit de la ville

Automobile personne seule

310

Bus par passager

80

Tramway

20

Train

25

Autocar (longue distance)

30

1)      Les voitures électriques : Pour produire de l’électricité il faut dépenser du charbon, du gaz et parfois même du pétrole, le rendement est de 40% , mais il y a néanmoins un gain car les voitures ont un rendement de 25 a 30%, un gain oui mais par rapport au pétrole et il est minuscule, mais qu’en est-il pour le charbon comme en Chine, a l’état brut le charbon dégage environ 350 grammes de gaz carbonique par Kilowath s’il est brûlé pour produire de l’electricité avec un coefficient de 2,58  100/2,58=38,75% ce qui correspond au rendement de la transformation nous atteignons 900  g de gaz carbonique par kilowatt électrique. Pourtant l’EDF affiche 90 grammes par Kilowatt, cherchez l’erreur, le DPE (diagnostic de performance énergétique) lui affiche ce coefficient (2,58) pour le chauffage electrique pour effectuer les calculs car impossible de savoir et cela dépend de l’heure si le courant provient : du barrage, de la vieille centrale a charbon, de l’éolienne ou de la centrale nucléaire, pour notre part nous pensons qu’une catastrophe comme Fukushima est possible que cela soit du ; a une inondation rendant inutilisable les groupes électrogènes de secours ou une violente tempête solaire mettant a bas l’informatique et l’électronique de la centrale rendu incontrôlable. Il faudrait alors recourir au charbon et a des coupures électriques. Nul ne peut assurer les dégâts d’une centrale avec le cœur en fusion. Quoiqu’il soit poursuivons notre raisonnement en prenant pour référence la voiture de l’amie Fabienne avec un peu plus de 100 grammes de gaz carbonique  par kilomètre sur route, si nous comparons avec la voiture de l’ami de  l’ancien président (l’ancien vendeur de fioul avec un yacht) voiture électrique de 50 Kilowatt de puissance roulant a 130. Cette voiture va dépenser 14 kilowatt au  cent kilomètres ce qui donne 14*900=12600  grammes soit 126 grammes par kilomètre la voiture a Fabienne est gagnante d’autant plus que dans la consommation de  la Blue car n’est pas compris l’éclairage, le chauffage, la climatisation.

2)      En ville la situation s’inverse car la voiture électrique ne consomme que si elle roule, de plus en raison de la vitesse la consommation est moindre, la  voiture a Fabienne perdue dans les bouchons frôle les 200 grammes, l’auto-lib (un voyage en yacht contre un gros contrat) elle atteint 100 grammes avec l’électricité carbonée.

3)      Ce qui nous amène a conclure que la voiture électrique n’est pas adaptée a la route.

4)       La voiture électrique possède un avantage.

-          Moteur simple avec beaucoup moins de matière que l’équivalent thermique, peut faire des millions de kilomètres (comme un moteur de train)

5)      La batterie est un gros inconvénient avec ses matières rares et sa fabrication polluante et son l’autonomie est dérisoire

Reconceptualiser : Il faut pour cela « décoloniser l’imaginaire » selon l’expression de Serge Latouche.

Si nous voulons continuer a avoir une mobilité pratique, elle sera différente.

1)      Les coopératives d’utilisations sur le modèle des CUMA (Coopérative d’Utilisation Matériel Agricole ) devront se développer.

2)      La majorité des trajets sont courts et a faible vitesse finalement peu adaptée aux voitures actuelles.

3)      En ville une voiture électrique avec une consommation de 6 a 10 kilowatts pour cent kilomètres est possible pour une vitesse de 50 a 70 Kilomètres heure plus ou moins grandes. Exemple MIA électrique autonomie de 80 a 90 Kilomètres avec batterie de 8 kilowatt soit 10 kilowatts pour 100 kilomètres (elle roule même jusqu'à 100 kilomètres heure.

4)      Réduire : il est possible de réduire de trois quart les immatriculations sauf pour les véhicules d’une consommation de 10 Kw et moins ou pour les véhicules en coopérative.

5)      Une voiture  de 10Kw  représente en équivalent pétrole un litre, elle est performante même en cas charbon mais il est avantageux de relier cette voiture a une mini éolienne, adaptée aux vents capricieux de la ville a titre d’exemple une mini éolienne de 400 waths  produit 35 a 40 kilowatt par mois, de quoi faire 400 kilomètres, elle peut se mettre sur n’importe quelle maison. La puissance peut atteindre 2 Kilowatts avec dans ce cas 48 KW maximum par jour dans des conditions optimum ou encore 1440 par mois 17280 par an en  pratique c’est de 2000 a 3000 KW car la condition optimum n’existe pas tout le temps ce qui permet d’effectuer 20000  kilomètres Le prix est de 5000 Euros. A priori l’amortissement s’effectue entre 13 et 20 ans ce qui n’est pas forcement très rentable.

6)      En terme d’économie réalisée par rapport a l’essence ou au diesel par contre l’intérêt saute au yeux, en ville c’est au moins au prix actuel de l’essence 8 euros d’économie pour cent kilomètres 80 pour mille, 800 pour 10000 et 1600 pour vingt mille. L’amortissement est alors effectué en trois ans.

7)      En ce qui concerne « l’amortissement écologique  autrement dit si nous tenons compte des coûts internalisés. L’internalisation des coûts selon l’expression de Serge Latouche  est la prise en compte des pollutions : Pollution de l’air a l’utilisation, réchauffement climatique, destruction de l’environnement pour extraire les métaux etc , ce n’est plus alors trois ans mais un et demie ou deux suivant recyclage.

8)      Recyclage : Le cuivre, le lithium sont le point noir des voitures électriques, le recyclage doit être maximum.

9)      Réutilisation : De nombreuses voitures thermiques vont devenir superflues,  par exemple pour une personne faisant quinze mille kilomètres par an en voiture thermique, n’en fera plus que cinq mille en voiture thermique, cinq mille en voiturette électrique , cinq mille en autocar ou transport en commun, ce qui implique une mutualisation des véhicules ; en fait on achètera un nombre de kilomètres ou bien un tiers de voiture. Les moteurs non utilisés pourront servir a produire de l’électricité en exploitant a la fois la force motrice et le circuit d’eau  chaude pour une deuxième turbine avec production d’électricité). Et pourquoi pas de l’eau chaude sanitaire ou pour le chauffage, ces moteurs sur banc compléterons le manque de vent ou de soleil. Et au lieu de tirer 25% de l’énergie de l’essence cela pourrait être 75%.

10)  Restructurer : Les emplois ne seront plus les mêmes, beaucoup moins en production brute mais beaucoup plus en services, les changements seront importants et la fabrication sera remplacée par le recyclage généralisé avec récupération partielle des moteurs, nous ne pensons pas que les emplois en patissent a long terme, mais les sombres prévisions d’avenir pousserons a une réorientation, les raisons écologiques seront mieux comprises que les raisons financières.

11)  Relocaliser : la fabrication de voiturettes est pour le moment régionale et cela devra rester ainsi et la location et la mutualisation des moyens doit rester communale.

12)  Réduction de la vitesse ; Elle peut favoriser la transition, Yves Cochet propose 30 kilomètres heure en ville, 60 kilomètres heure sur route et  90 kilomètres heure sur autoroute  c'est-à-dire des vitesses adaptées pour les anciennes deux chevaux. Avec les progrès une consommation de deux a trois litres est possible. On ne changera plus de voiture, mais de moteur ce qui sera beaucoup moins onéreux.  

13)  Notons l’excellente performance des transports en commun, par autocar et surtout par rail sur les 490 terawatheures  (1 milliard de kilowatts= un terawatheure) d’électricité produite en France  12 sont utilisés par les transports en commun (train, métro, tramway) ce qui montre une grande efficacité étant donné que c’est la plus petite utilisation de l’électricité (beaucoup moins que le chauffage, les usages industriels seul l’agriculture hors industrie agroalimentaire fait un peu moins)

Si le gaspillage se poursuit la mobilité va devenir problématique, et dans moins de vingt ans nous allons revenir a la situation de 1946 (environ) avec la France couverte de décharges de vieilles voitures  ainsi que des famines probables   sinon si la crise de l’énergie est prise en compte, si  nous sortons de l’OMC (organisation mondiale du commerce) si le système libéral et le productivisme sont rejetés avec vigueur avec une organisation du même type que celle des années soixante la mobilité est encore possible

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