Avant d’examiner d’autres initiatives en particulier les ecovillages ou les villes en transition examinons une forme d’agriculture pouvant exister dans le futur. Voici l’exemple d’une ferme pouvant alimenter en nourriture un village de trois cent personnes environ, nous trouverons aussi le chemin vers le plein emploi ou vers des activités utiles
Examinons les besoins.
Le maraîchage va demander plusieurs hectares si nous considérons une surface de cinq cents mètres carrés par personne en considérant que les pommes de terre, lentilles, pois cassés sont produits nous aurons une surface totale de quinze hectares avec des chevaux, des serres, des motoculteurs et l’emploi d’au moins cinq personnes pour la production sans compter les magasinier et le gestionnaire auquel il faut ajouter la transformation sous forme de mise en conserves ou surgélation ou encore sous forme de légumes séchés , cela dépend de l’énergie disponible, les épluchures sont méthanisés, les cuisinières solaires sont utilisées pour les conserves, une récupération de l’air chaud peut être envisagée l’hiver dans les serres non utilisées, énergies renouvelable ; solaire photovoltaïque (éclairage en premier lieu) , solaire thermique (lavage des bocaux) , solaire thermodynamique avec concentration par parabole pour la production de chaleur et électricité.
Les céréales
Si nous prenons 100 kilogrammes par an de céréales par an et par personne nous aurons 30000 kilos soit 300 quintaux soit 30 quintaux a l’hectare se partageant en différentes céréales blé, épeautre, avoine, orge et sarrasin seigle mais pour la production de farine servant a faire le pain les crêpes, la bière, les flocons ce qui fait quand même dix hectares. Le rendement moyen de 30quintaux hectare est bon pour l’agriculture biologique surtout avec de l’épeautre du sarrasin ou blé noir et du seigle. Il suffit de prévoir au moins dix hectares voir un peu plus si une fabrique de bière est installée. Nous pouvons également prévoir une fabrique de biscuits a coté ou inclus dans la boulangerie. Le chauffage de cette boulangerie est le bois le mini éolien ou le photovoltaïque pour l’éclairage de la boulangerie. Au moins trois emplois seraient créés, plus si une fabrique de bière était incluse.
Les sous produits sont importants, le principal est la paille ; les applications sont nombreuses, la plus courante est la litière pour les animaux, il serait bon pour le futur de construire des digesteurs produisant du biogaz, le potentiel est de 400m3 par tonne, 1m3 = 6 kW soit 2400 KW soit si nous comptons 4 tonnes de paille par hectare ce qui donne 9400 KW soit l’équivalent de l’équivalent de 940 litres équivalent pétrole ou 18800 EQVF (équivalent kilométrique voiture a Fabienne) . Si nous adoptons la forme de granulés comparable aux granulés de bois avec l’hypothèse de 4 KW par kilogramme nous aurons 4000 KW par tonne soit 160000 KW a l’hectare ou 1600 litres équivalent pétrole ou 32000 EQVF. Mais dans le cas de la méthanisation le potentiel de l’humus n’est pas atteint. Autres utilisations de plus en plus probables : la construction de maisons en paille, en tous les cas l’ancienne technique du brûlage dans les champs est absolument a proscrire.
Les produits laitiers
Pour les besoins nous prendrons une base de un litre de lait par personne et par jour, cette quantité comprends les yaourts, les fromages blancs, les fromages ainsi que les préparations artisanales.
Ce qui donne 300 litres par jour 109500 litres par an, la production peux être de 5000 litres par vache et par an soi un peu plus de vingt vaches et environ vingt hectares avec des prairies temporaires et permanentes. Il est possible aussi d’utiliser en partie le lait de chèvre sachant qu’une chèvre produit couramment 1000 litres de lait par an avec un poids dix fois moins important que celui d’une vache, c’est une très bonne transformatrice . il serait donc possible de prévoir un troupeau de cinquante chèvres, voir aussi quelques dizaines de brebis, sachant que celles-ci ont une production de 300 litres par an, mais elles peuvent être élevées aussi pour la viande et pour la laine.
Les produits carnés
Pour des raisons de diminution d’empreinte écologique nous avons volontairement diminué fortement la consommation de viande a 30-40 kg de viande par personne et par an, nous prendrons 1 kg par semaine et par personne rappelons que la consommation actuelle est de 90 kg par personne et par an. Pour donner une idée une vache de 700 a 800 kilogramme donne 50% de son poids en carcasse ce qui demande une vache par semaine, ce que ne peut pas faire un troupeau de vingt laitières en comptant les taurillons et les génisses surtout qu’en agriculture biologique le renouvellement est moins important. Un petit troupeau pourra adjoint aux laitières. (pas plus de dix). Nous pouvons avoir une soixantaine de chevreaux et d’agneaux a environ 30 kilogramme. 60*30=1800kg soit 6 kg par an et par personne. Ce qui peut donner 20 kg de bovins et d’ovins, le reste 10 kg a 20 kg pourrait être utilisée a partir de volailles. Soit de cinq a dix volailles par personne et par an soit de 1500 a 3000 volailles pour le village en considérant une surface de 53 m2 par volaille 79500 m2 soit presque 8 hectares, au moins quarante hectares sont consacrés a l’élevage alors que moins de la moitié de la consommation de viande est effectué, ce qui explique les dangers de la surconsommation de viande par contre un usage modéré va permettre l’autoproduction et profiter du fumier qui est l’un des meilleurs facteurs de fertilité. L’exportation de soja dans un pays comme la France est une profonde aberration doublé d’une catastrophe écologique, plus de la moitié de la destruction de la forêt Amazonienne est due a l’extension du soja.
L’herboristerie
Une partie des plantes sera jardinée, une autre partie sera récoltée ce qui suppose un environnement sauvegardé sans pesticides des le premier trimestre Janvier, Février, Mars les fleurs d’aubépine, les bourgeons de peuplier peuvent être récoltés avec de nombreuses autres plantes. Il est probable que dans une société avec beaucoup moins de stress de chômage et de pollutions diverses et sans les inconvénients des anciens, alimentation pauvreté, froid, surmenage, la qualité de vie s’améliorera. Le terrain doit être de deux a trois hectares et compter deux cents espèces au moins. A la fois des condimentaires et des médicinales.
Ail, aneth, angélique, Basilic, Carvi, Cumin, Coriandre Persil etc.
Aconit, Armoise, Citronnelle, Digitale, Fumeterre, lampsane, Pariétaire, Réglisse, thym, Verveine.
L’herboristerie peut remplacer en partie les médicaments, nous regrettons que ceux-çi soit inscrit dans une démarche productiviste ce qui entraine la multiplication des effets secondaires. Dans la liste des plantes çi dessus notons que l’aconit ainsi que la digitale sont des plantes dangereuses. Dix grammes d’aconit c’est le tombeau assuré, mais elles sont très efficace a très faible dose. Les autres peuvent être prise en tisane. Si les plantes étaient remboursées la sécurité sociale ferait de nombreuses économies.
Les vergers
Ils sont destinés a fournir la majorité des fruits pour le village attenant, les pommes par exemple peuvent donner jusqu'à 25 tonnes hectares. La liste des fruits est assez nombreuse ; pomme, poire, abricots, pêches diverses. Liste a laquelle nous pouvons ajouter les chataignes et les noix, viennent ensuite les fruits rouges ; framboises, cassis.
Il est possible et même recommandé de fonctionner avec des arbres fruitiers avec cultures ou prairies associées.
Dans le cadre d’une autonomie voulue les fruits seront aussi transformés pour l’hiver rien que pour les pommes nous cirerons, les compotes, les fruits séchés, le jus de pomme et le cidre, sans oublier la pâte de fruits. Les confitures seront faites également.
Cette transformation va provoquer la construction de bâtiments de préférence en bois avec éventuellement des logements attenants pour récupérer la chaleur des différentes cuissons, auparavant une vaste collecte d’anciens bocaux en verre sera organisée.
Comme autrefois en Normandie (il en reste encore dans une moindre mesure) des prairies plantées de pommiers ce sera la voie privilégiée pour les arbres fruitiers suivant les principes de l’agroforesterie.
L’agroforesterie
L’agroforesterie allie les cultures et la plantation d’arbres, le nombre d’arbres est au maximum de cent a l’hectare. L’expérience prouve que les productions de bois ainsi que les cultures sont supérieures aux productions séparées.
La ferme autonome en résumé :
Quinze a vingt hectares pour le maraîchage
Quinze hectares pour les céréales.
Quinze hectares pour les vaches laitières
Vingt hectares au moins pour la viande.
Dix hectares pour les plantes médicinales et les petits fruits.
La ferme autonome où, quand, comment, pourquoi
Ou : Une surface devrait être acquise par chaque commune et reversée au bien commun comme les terrains communaux d’autrefois, ce peut-être une ou plusieurs fermes ne trouvant pas preneur, ou un agriculteur louant en partie ou en totalité lui procurant son revenu en totalité ou en partie.
Quand : Le plus tôt possible, les initiatives doivent être encouragées,.
Comment : Elle est destinée au travail des habitants du village le plus proche. En commençant par les titulaires du RSA ou le futur revenu d’existence. La ferme sera construite a l’aide d’un comité de pilotage. La ferme pourra être financée par une participation des habitants sous forme de part donnant le droit a un panier plus ou moins important. La part du sociétaire peut être faite sous forme de travail.
Le financement serre, éolienne, méthanisation etc peuvent être financée par le comité 3E (Energie, Emploi, Ecologie)
Pourquoi ?. Et oui pourquoi ce mode de vie qui peut paraître plus primitif ?. En premier lieu nous n’avons pas le choix, la distance doit fortement diminuée entre travail et résidence, entre production et consommation, les consommations énergétiques a la fois pour le transport et pour la transformation seront fortement a la baisse , L’emploi sera lui aussi gagnant, sur les soixante hectares occuperont quelques dizaines de personnes, ce ne sera pas non plus des emplois nette car y aura une forte diminution des emplois dans l’industrie alimentaire le solde sera néanmoins positif.
la-ferme-autonome-1.ppt
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