André Pochon estimait qu’il faudrait interdire les, pesticides de catégorie I et II cancérogènes, mutagènes ou perturbateurs endocrinien et de doubler le prix des autres. Puis de taxer les excédents d’azote, comme vous allez le voir en matières de nitrates certains producteurs de porcs peuvent faire passer les producteurs de betteraves du Loiret pour d’aimables écologistes. La méthode est tirée du rapport de JC Simon et Lecorre de 1992, la loi Voynet sur l’eau de Janvier 2002 comportait cette méthode avec une taxe a partir d’un certain niveau d’excédent. Cette loi a été abrogée par le gouvernement suivant sauf un article. (Une faute politique majeure)
Avec des tables fournis par l’INRA il est facile de voir quelle est la teneur en azote des lisiers (4 Kilogrammes par m3 environ), il en est de même pour les tourteaux de soja, pour les aliments composés c’est indiqué en général. Il existe de l’azote capté gratuitement par le sol
Il est de même pour les sorties. Et si le bilan est en excédent cela indique que :
-Une partie est partie dans les eaux de ruissellement ou dans les nappes phreatiques.
-Une partie est stockée dans le sol dans le complexe argilo humique
- Une partie de l’ammoniaque s’échappe dans l’air.
La prime si l’on peut dire reviens a l’élevage de porc : la production d’azote devient de plus en plus forte avec les conséquences connues en particulier des algues vertes.
Tableaux de Simon et Le Corre
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Déjection animale en Kg hectare azote
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Engrais minéral
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Total
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Avant 1960
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80
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20
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100
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1965
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115
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50
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165
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1972
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120
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100
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220
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1978
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160
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100
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260
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1988
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170
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110
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280
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De plus jusqu'à 1972 environ le porc était sur paille.
Nombres de porcs par hectares
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Lisier par hectare
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Excédent apparent
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14
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28 m2
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28
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56 m2
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150
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40
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80 m2
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285
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50
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100 m2
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395
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Et pour tout arranger l’azote du lisier est a 90 % ammoniacal le rapport carbone/azote C/N est de 5 a 6 , autrement dit le sol est rapidement saturé surtout s’il est nu ne pouvant s’accrocher au complexe argilo humique l’ammoniaque se transforme en nitrate qui est lui soit dans les nappes phréatiques ou sinon se dénitrifie (voir cycle de l’azote )
Notons qu’une prairie peut en absorber jusqu'à 200 Kg d’azote
. La moyenne des exploitations porcine étudiée (29) mesurée entre 250 et 300 Kg d’azote perdue par ruissellement et environ cent kilos par dénitrification ces chiffres sont assez proches des chiffres estimés par les bilans apparents
En tous les cas il s’agit d’un naufrage. Sans être insistant la proportion de porcs nourrit sur l’exploitation avec des aliments exportés et souvent de très loin est beaucoup trop forte .Ces exploitations devaient a terme disparaître si la loi Voynet n’avait pas été sabordée et abrogée, Le schéma montre comme prévu dans les années 1970, l’invasion des algues vertes et la mauvaise qualité des eaux du robinet. De plus le lessivage est favorisé par le faible C/N du lisier ou l’azote est a 90% ammoniacale contre 20% pour le fumier. La solution passe par la baisse des porcs à l’hectare ; le gaspillage est énorme. Une solution d’urgence pourrait consister en une déshydratation du lisier par l’énergie solaire et expédition dans des régions de grandes cultures (le plus proche possible). Economie possible 400 kg d’azote a l’hectare soit 400/5=80X100= 8000 EKVF . A plus long terme la loi Voynet devait faire revenir la paille dans les porcheries, d'autre part le prix du porc doit augmenter. .
Les vaches laitières
Beaucoup trop d’engrais azotés, d’autant plus que le fumier plus l’azote provenant de la dégradation de l’humus accompagnant chaque mise en culture devrait être suffisant pour du maïs ensilage qui finalement retient assez mal les nitrates. Augmenter la proportion de prairie semble être une solution et surtout mettre ou remettre du trèfle blanc.
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Les grandes cultures : Les échantillons dans la publication de Simon et Le corre sont peu nombreux et montrent un excèdent assez faible, pourtant les eaux du robinet sont chargés en Beauce par exemple, mais contrairement a l’élevage de vaches le taux d’humus des sols a tendance a diminuer, (manque d’engrais vert et trop de labours) il est courant qu’une tonne d’humus disparaisse tous les ans avec un rapport carbone/azote de 10 soit 100 kg d’azote qui s’ajoutent aux engrais chimiques.
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