Les poulets et le Soja


Vous trouverez en dessous une utilisation rationnelle des poules,les parcelles libres du jardin sont laissées quelques temps aux poules qui mangent toutes les limaces entre autres, notons que l’utilisation de poules est commune chez les petits maraîchers mais pour les restes de feuilles ou de légumes non-conforme pour la viande, mais l’utilisation de « tracteurs a poules » n’est pas courante

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Voici un article sur les usines a poules

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dimanche 1er juillet 2012, par Webmaster

Champion du poulet en batterie et des délocalisations hasardeuses, le géant breton est en tête des bénéficiaires de la politique agricole commune. Son naufrage attire l’attention sur l’attribution des aides.

 

Le géant breton de la volaille a été mis en vente et a commencé à céder certaines de ses activités pour pouvoir régler ses fournisseurs. On ne sait pas encore ce qu’il adviendra des quelques 3 400 salariés et 800 éleveurs concernés.

 

Cela faisait plusieurs années que les banques s’inquiétaient de la santé financière du volailler, et que les pouvoirs publics (1) négociaient une issue. Plombé par une dette de 434 millions d’euros, Doux (2) cherche à se séparer de sa filiale brésilienne Frangosul, leader de la volaille en Amérique du Sud, rachetée en 1998. Depuis deux ans, des couvoirs, des abattoirs et des usines de transformation implantés dans le Sud du Brésil suspendent leurs activités, mettant à mal les quelques 6 000 employés de Doux Frangosul et les 3 200 éleveurs sous contrat. Le géant brésilien de la viande, JSB, est en pourparlers pour la reprise des activités. Mais avec un passif de 294 millions d’euros de dette pour la filiale brésilienne, ce n’est pas évident !

 

Des abattoirs locaux au groupe mondialisé

Ce fiasco vient confirmer l’échec pressenti par les salariés des abattoirs de Chateaulin, dans le Finistère, qui dénoncent une gestion opaque. Charles Doux a appliqué à l’agroalimentaire les délocalisations habituellement pratiquées dans l’industrie : après avoir acheté Frangosul, il a taillé dans le vif de ses usines françaises en fermant une quinzaine de sites, espérant réduire ses coûts de productions pour gagner de nouveaux marchés. Mais l’envolée du prix des céréales a contrecarré ses plans, tandis que les volailles fraîches subissent la pression imposée par la grande distribution. Fragilisé, Doux a revendu ses activités en Espagne en 2008, sa filière dinde brésilienne en 2009, et a récemment quitté l’Allemagne.

Un naufrage qui secoue toute la Bretagne, comme le symbole d’un modèle agricole qui a vécu. Dans la région, Charles Doux, aujourd’hui âgé de 75 ans, incarnait l’entrepreneur qui a réussi, un patron tutélaire dont dépendaient les revenus de milliers de personnes. Les conflits sociaux à répétition, le recours massif à une main d’œuvre féminine soumise aux impératifs de « flexibilité », ont terni son image. Mais « c’est un groupe qui a un ancrage local et s’est construit sur une génération » explique Louis-Marie Guillon, ingénieur agronome au Parc naturel régional d’Armorique. « Le patron a commencé en achetant des poulets dans les fermes avec son camion, et le voilà à la tête du troisième groupe de volailles mondial ! A la campagne, on trouve toujours quelqu’un qui a été, à un moment donné, impliqué dans la filière. »

Pierre Doux était négociant en volailles lorsqu’il a ouvert son premier abattoir dans le Finistère, en 1955. Quand son fils Charles reprend l’entreprise, dans les années 1970, subventions et prêts bancaires coulent à flots pour soutenir l’intensification des productions. Charles Doux rachète des abattoirs et noue des liens avec les éleveurs, leur assurant des débouchés. L’entreprise devient, dixit son site Internet, « pionnière des nouvelles normes d’élevage » : elle envoie ses techniciens, fournit les poussins, la nourriture et l’énergie à des éleveurs devenus simples exécutants. C’est l’essor des poulets en batterie, en Bretagne mais aussi dans les Pays de la Loire. Doux est le volailler qui poussera le plus loin la production intégrée : il a ses éleveurs de poussins, ses céréaliers, et grâce au rachat, dans les années 90, de la marque Père Dodu, le groupe maîtrise entièrement la filière, de l’œuf jusqu’au nugget ou au cordon bleu. La construction de cette filière va de pair avec la recherche de marchés extérieurs pour ses poulets congelés : numéro 2 en France, Doux s’impose comme le leader européen. Dès les années 70, l’entreprise exporte dans les pays du Golfe, puis en Afrique, en Amérique du Sud… A partir de 2000, elle s’intéresse à l’Europe de l’Est.

 

Un gaspillage d’argent public

Cette expansion est nourrie par les subventions européennes. En 2011, le groupe est une fois de plus en tête des bénéficiaires après avoir reçu, sur un an, 59 millions d’euros. Mais « gigantisme et spéculation ne signifient pas obligatoirement solidité financière » commentait en mai René Louail, membre de la commission économie au Conseil régional de Bretagne. Paysan dans les Côtes d’Armor, ancien dirigeant de la Confédération paysanne, l’élu est offusqué de voir que « pour la 17e année consécutive, Charles Doux puise légalement, avec la complicité des gouvernements successifs et de la Commission européenne, 10% de l’enveloppe Pac destinée à la Bretagne. Avec ces aides, il a asphyxié économiquement des milliers d’éleveurs et de salariés. Ses exportations coûteuses ont ruiné des milliers de familles paysannes dans des dizaines de pays du Sud. Bilan : 434 millions de dettes, et l’Etat, une nouvelle fois, est au pied du mur. Jusqu’où ce hold-up va-t-il continuer ? »

Ce n’est donc pas seulement Charles Doux qui est en cause, mais les critères d’attribution des aides de la Pac : la même situation pourrait se reproduire avec d’autres entreprises agro-industrielles éprises de gigantisme. « Pour en finir avec ce gaspillage insensé de l’argent public, il est urgent de construire une autre politique agricole, celle qui doit soutenir la relocalisation de la production de bonne qualité, liée au territoire », exhorte René Louail.

 

Lisa Giachino avec Cécile Koehler (Campagnes solidaires)

 

 

P.-S.

• 1- Le Comité interministériel de restructuration industrielle notamment. • 2 - Chiffre d’affaires en 2010 : 1,4 milliard d’euros

L’article pris dans le magasine l’Age de Faire  démontre que les poulets en batterie ne sont pas économiques et qu’en plus ils sont coûteux pour les Etats avec 59 millions d’euros pour le cas de l’entreprise Doux il est possible de reclasser les salariés a la fois dans un travail plus intéressant mieux payé et non delocalisable

Cet article montre le désastre de l’aviculture industrielle : désastre écologique, désastre social, désastre économique. Pour information un poulet industriel est prêt en 6 semaines (un mois et demi) un poulet a label (type Loué) en un peu plus de 3 mois, 4 mois pour un poulet biologique 5 mois si le poulet se débrouille seul. A terme l’elevage industriel est condamné.

 

Le porc ; C’est 28% des importations de soja soit plus d’un million de tonnes et plus de 300000 hectares de Soja voici une petite vidéo sur l’élevage industriel. Au passage vous reconnaîtrez André Pochon

http://www.youtube.com/watch?v=3eHjbByqJVU

 

Les remarques sont les mêmes que pour l’aviculture, la consommation de charcuterie a beaucoup augmenté depuis les années cinquante ainsi que les plats préparés.

 

Les bovins. : Ils sont responsable de 20 % des importations de soja soit 754000 tonnes c’est peu comparé aux poulets et aux porcs, étant donné qu’il y a le lait et les fromages. Les fromages sont passés de 8 Kg en 1950 a 26 Kg de nos jours (par an et par personne) ce qui est une ration de végétarien.

Consommation  par pays

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Le rationnement en question

Hélas les pays dit émergents prennent les pays comme les  Etats Unis  ou l’Europe et la consommation de viande n’est pas généralisable. Alors que ces pays devraient nous servir de modèles en terme de consommation de viande étant donné que les animaux sont a leur juste place dans des pays comme le Maroc, les espaces non cultivables, les fossés au bord des routes, les champs entre deux cultures sont le quotidien des animaux et la consommation est semblable a celle de 1950 en France.

Nous ne pouvons continuer a consommer 84 kg de viande par jour soit 84/52=1.6 kg environ par semaine ou 230 grammes par jour sachant aussi que le secteur agroalimentaire (culture, transport, transformation, vente) demande 20% de l’énergie consommée a comparer au 12% du au voitures particulière, c’est 30% des gaz a effet de serre et encore les dégâts provoqués aux Brésil, sont ils comptabilisés ?. Faut-il taxer, rationner ou interdire ?. Sûrement les trois a la fois.

Des médecins s’accordent pour dire que 300 grammes  de  viande grammes par semaine seraient suffisant car ils couvriraient  l’ensemble des besoins en fer et  en vitamine B12  et ceci sans fromages ni huîtres (riche en B12) ce qui nous donne un peu plus de 15 kg par an, ce peut être soit un gigot le dimanche, soit un poulet biologique, soit un pot au feu plus en semaine une côtelette de porc biologique ou une tranche de fois ou une charcuterie artisanale. En 1974 René Dumont préconisait  la consommation des années trente soit trente kilos environ.

Cette ration de base doit être assurée a bas prix (moins de 10 euros le kilogrammes) un peu moins pour les bas revenus. Au dessus se sera possible mais les prix augmenterons rapidement, de plus l’élevage en batterie sera interdit et le prix du porc poids vif ne pourra descendre en dessous de 2,50  Euros (pour information 1,50 est considéré comme un bon prix) a condition qu’il soit de plein air, sur paille et sans soja OGM dans un premier temps.

Dirigisme certes mais le prix minimum a été pratiqué avec succès ainsi que les marges bloquées a 1,5 fois, c’était au temps ou les légumes étaient moins cher avant l’arrivée de l’euro avant 2002, pourquoi ne pas partir d’un prix correct au producteur en échange d’une agriculture durable ou biologique.

Taxe kilométrique : C’est le premier pas , la comptabilité devra inclure désormais les dégâts faits a l’environnement et a la vie , la taxe kilométrique permettra de localiser l’économie et notamment les productions alimentaires, c’est une idée majeur du Front de Gauche en contradiction avec la fascination pour la Chine de son leader J-L Mélanchon, mais néanmoins sans paraître trop religieux cette idée est une « bonne nouvelle » elle peut contourner les lois européennes, par exemple une salade de Bruxelles ne sera pas taxée, si elle est consommée a Lille par contre une salade du Sud Ouest le sera, cette taxe s’appliquera aux produits manufacturés et a l’agroalimentaire a l’exception des bananes ou oranges qui ne pourront pas être produit sur place.

Plans, dirigisme et villes en transition

Tôt ou tard n’importe quel gouvernement introduira des tickets de rationnement car le pétrole va manquer en tous les cas le pétrole a bas prix, la viande demandant beaucoup d’énergie sera rationnée elle aussi, tôt ou tard les subventions a la filière porcine ainsi que la réparation des dégâts ( Algues vertes, nitrates dans l’eau) coûterons trop cher au contribuable, le rationnement garantira l’accès des denrées au plus pauvres, il est évident que dans les villes en transition les élevages sauvages de poules, lapins pintades voir même cochons se multiplieront et que la rigidité presque obligatoire au niveau des Etats cohabitera  avec la liberté des ecovillages et villes en transition. De toute manière un territoire autonome mettra les animaux d’élevage à leur juste place,

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