Lozerne 3

Parlons gros sous et de la  PAC :

      Avant toute chose remarquons que les mauvaises pratiques deviennent de moins en moins rentables tandis que  des dégâts environnementaux augmentent.

-          Les pertes d’azote : Un sol a nu durant l’hiver ayant reçu une forte fumure azotée a la précédente culture et/ou des épandages de lisier peut perdre jusqu'à  100 Kilogrammes d’azote  par hectare en grande culture avec une culture intercalaire  seuls 25 kilogrammes au maximum arrivent a s’échapper (pour la grande culture)  sachant qu’une tonne d’Ammonitrate a 33,5% d’azote coûte 300 Euros soit presque  un euros par unité d’azote cela fait presque cent Euros a l’hectare de parti, cela fait 300 litres de pétrole (il n’a pas de taxe pour l’industrie, mais si le prix du baril double le prix du pétrole double) a raison de 5 litres au cent kilomètres je vous laisse calculer combien l’amie Fabienne peut faire de kilomètres) et ceci pour la Beauce

-Pour une porcherie : c’est quatre cent kilogrammes d’azote de perdue pour 100 porc a l’hectare autrement dit : algues vertes assurées .Contrairement a l’agriculture Biologique en achetant une côtelette de porc le consommateur paye quatre fois : le prix lui même (c’est pas cher), les aides de la CEE , Les dégâts, et les équipements coûteux pour les réparer, les ressources en humus et en azote en moins, voir les maladies en plus avec une viande de mauvaise qualité . Un gigantesque gaspillage, il suffit de donner un prix correct aux producteurs actuellement 1, 37 Euros le kilogramme de carcasse, il est impossible de faire un produit correct. Nous proposons 3 Euros minimum c’est le prix a payer pour une eau sans trop de nitrate, pour un porc en semis plein air et sur paille. Au pire c’est moins 1euro, 50 de plus ou rien du tout si la marge des abattoirs et de la grande distribution est un peu rogné.    

-Pourquoi ne pas revenir a quelques principes de l’ancienne PAC (Politique agricole commune) :a l’époque, a partir de 1962 (bonne année car  c’est aussi l’année de naissance de l’amie Fabienne) a savoir : un prix plancher pour les principales productions mais cette fois ci en mettent des conditions environnementales  éviter par contre les  exportations subventionnées qui ne sont pas bonnes pour le tiers monde , l’ancienne PAC, était un système protectionniste, de déficitaire sur le plan des quantités de nourriture (Excepté la France)  la PAC devint excédentaire mais elle coûtait de plus en plus cher.( a cause des exportations subventionnées)  Il y eu un « age d’or »  très court durant lequel les productions de céréales furent en équilibre, ainsi que la production de produits laitiers, la culture de luzerne couvrait plus d’un million d’hectares et les porcs et volailles étaient souvent fermiers ,les atteintes a l’environnement et a la fertilité des sols n’étaient pas encore très nombreuses. A notre avis cet « age d’or » ne dépassa pas 1969 la culture du maïs , l’abandon des prairies , les fortes doses d’engrais et les excédents de la PAC  grandirent beaucoup trop vite (contrairement à l’amie Fabienne). Peu après 1980 les quotas laitiers attribués a chaque exploitation laitière  furent mis en œuvres ce fût une bouée de sauvetage permettant de maintenir les prix, hélas ces quotas vont être remis en cause, c’est la faillite assurée pour un grand nombre d’exploitants dans le pire des cas ou bien une ouverture vers la vente directe avec des systèmes comme les AMAP, avec la création d’emplois. La nouvelle PAC est résolument libérale, les subventions sont versées a la personne ou au entreprises et a l’hectare les prix sont au cours  mondiaux voir en dessous. La toute nouvelle PAC (pas encore en application) prendra en compte  l’environnement.

-Pourquoi la circulaire nitrates ne plait ni a la FNSEA (Fédération Nationale des exploitants agricoles)  ni a la Confédération Paysanne.

Cette  circulaire nitrate fait l’unanimité contre elle que ce soit du côté de la FNSEA (tendance productiviste) ou que ce soit La confédération paysanne  (tendance écologiste, ), il est vrai qu’il y a certaines incohérence  Elle reprend la loi Voynet du début 2002 , malheureusement cette loi a  été abrogée sauf un article. Celui qui prévoyait la dose maximum de 170 kilogrammes d’azote organique par hectare.  

Ce qui représente 40 tonnes de lisier ou 30 tonnes de fumier mais ce n’est pas du tout la même chose. L’azote ammoniacal devient rapidement nitrate s ’il n’est pas absorbé par le sol

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Pourtant le lisier peut être épandu a 170 Kg d’azote hectare sauf du 1er octobre au 31 janvier étant donné que 90 %  l’azote est ammoniacal, cela ne risque pas de gêner les algues vertes, Par contre le fumier vieux a une interdiction d’épandage du 1er Septembre au 31 janvier pourtant l’azote est organique a 90%, il peut être par contre composté au bout du champ (ce qui n’est pas forcement une mauvaise chose) le fumier jeune ne peut être épandu du 15 Novembre au 15 Janvier il est limité a  210 kg d’azote, ce qui fait 50 tonnes alors que le fumier comporte peu de risques, et il peut même piéger les nitrates a rapport C/N supérieur a 30. Contraignant, inefficace, bureaucratique en dépit de bonnes notions techniques et semblant protéger certains intérêts. A notre avis  limiter l’épandage de lisier que sur une culture en place sur une prairie sur une culture dérobée comme pour les CIPAN  (Culture Intermédiaire Piéges à Azote Nitrique)   ou sur de la paille broyée, et laisser tranquille les producteurs de fumier jusqu'à 210 kg azote hectare car au dessus l’élevage est trop hors sol.

De toute façon la loi Voynet de début 2002 sur prévoyait un bilan entrée sortie d’azote avec une taxation a la clef était  une manière de limiter l’élevage hors sol avec beaucoup de soja importé  donc beaucoup d’azote en entrée,  et les fortes entrées étaient fortement taxées, cela aurait donné beaucoup moins d’algues vertes mais c’était politiquement dangereux. Avec l’abandon des CTE et le quasi naufrage de la loi Voynet sur l’eau, la proposition d’augmenter  la taille des porcheries les gouvernements de 2002 a 2012 ont été des dinosaures productivistes.

La confédération paysanne propose une obligation de résultats dans les zones sensibles (zone de captage des sources) c’est a l’agriculteur de choisir son itinéraire technique en vue de diminuer la fuite des nitrates qui ne peuvent  dépasser un certain niveau, a lui de trouver les solutions collectivement quand même,

Pourquoi ne pas instaurer un prix plancher pour toutes les légumineuses, et une prime pour les bonnes pratiques a la manière des eaux de Vittel.. Généralement les multinationales sont efficaces pour tous ce qu’elles entreprennent y compris pour baisser les nitrates dans l’eau, hélas la plupart du temps elles excellent pour détruire. Pour mémoire les eaux étaient montées a 78 milligrammes de nitrate par litre d’eau, en quelques années elles passèrent a 28 puis a 3 milligrammes actuellement et ceci sur des terres très filtrantes. Merci la luzerne en plus de presque supprimer les nitrates dans les nappes phréatiques remplace aussi le maïs+le soja.  Elle devrait être fortement subventionnée.

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Les limites de la luzerne  : Nous espérons que cette excellente culture qui a été un des piliers du système  polyculture élevage avec l’augmentation de la fertilité du sol quia progressé au XIX éme siècle régressé durant les guerres  puis  beaucoup progressée après la dernière guerre et dans les années cinquante retrouve les niveaux de production de l’époque (soit trois fois plus qu’actuellement ) alors adieu tourteaux soja OGM, pour les ovins, caprins, et ovins avec en prime du lait de la viande bien plus riche en Omega 3. N’oublions pas 1 hectare de luzerne donne autant de protéines que 2,5 hectares de soja. Cette plante « magique » a pour inconvénient d’être réservée aux ruminants et non aux poulets et cochons. Elle ne pousse pas bien dans les terres acides, mais dans celles-ci  d’autres légumineuses sont possibles essentiellement les trèfles et le sainfoin.

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