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Reduire l'empreinte écologique 2

Débat national : il n'y a pas eu de consensus au sein du groupe de travail sur les scénarios énergétiques possibles à l'horizon 2050.

 

Voir le blog de la SFEN

Faute de consensus, ce sont quatre trajectoires différentes qui ont été présentées la semaine dernière devant le Conseil National du Débat national sur la transition énergétique.

En effet, deux sujets ont provoqué des divisions au sein du groupe de travail : la place du nucléaire en France et la réduction de la consommation énergétique dans les 50 prochaines années. Résultat, le choix reste à faire entre des propositions bien différentes :

    Le scénario « sobriété » : Pour rendre possible à la fois la sortie du nucléaire et celle des énergies carbonées (pétrole, charbon, gaz), la demande en énergie est divisée par deux. Pour atteindre cette sobriété énergétique il s'agit de mettre un coup de frein à la consommation de masse et à l'étalement urbain tout en rénovant 750.000 logements chaque année, organiser le recyclage de masse et développer l'agriculture biologique. . Dans ce scénario, le rôle de la biomasse (bois, etc.) est multiplié par dix et occupe 46% du mix énergétique Français, et les autres énergies renouvelables passent de 3% à 43%. Coût d'investissement estimé: 62 à 69 milliards d'euros annuels

    Le scénario « efficacité », qui retient comme le premier une baisse de 50% de la consommation en énergie, mais dans lequel l'électricité joue toujours un rôle crucial. Les principales économies sont faites sur le transport des marchandises et des personnes.  Ce scénario prévoit que l'efficacité électrique permet de diviser par 2 la part du nucléaire (24,8%,) les renouvelables avec la biomasse occupent plus de 50% du mix et le gaz garde un rôle significatif.  Coût d'investissement estimé: 56 à 63 milliards d'euros annuels.

    Le scénario « décarboné » qui table sur une réduction moindre de la consommation en énergie (20%)  et reconnait au nucléaire son efficacité pour lutter contre les émissions de CO2.   Pour répondre aux engagements de la France quant aux réductions de ces émissions, la  part de l''électricité dans la consommation d'énergie est doublée d'ici 2050 (utilisation de voitures électriques et hydride, chauffage par pompes à chaleur,...). Coût d'investissement estimé: 49 à 57 milliards d'euros par an.

     Le scénario « diversité » table lui sur une réduction de la consommation énergétique plus modérée tenant compte de l'augmentation de la population (75 millions de Français en 2050 ) et prévoyant une croissance économique de 1,7% par an. Une fiscalité énergie-climat (type taxe carbone) sanctionne les énergies trop polluantes. La part du nucléaire est très légèrement réduite et une partie du parc est renouvelé tandis que la part des renouvelables hors biomasse passe de 3 à 30%. Coût d'investissement estimé: 48 à 51 milliards d'euros par an.

Un point d'accord : une étude sur la faisabilité de la réduction du nucléaire

Le seul point de consensus ? La proposition d'une « étude pluraliste de faisabilité » sur l'objectif présidentiel de réduction du nucléaire à 50% du mix électrique en 2025. Une autre étude, de la Cour des Comptes cette fois, serait commandée en parallèle pour apporter des précisions quant aux écarts entre les différentes estimations du coût du nucléaire.

Nous ne croyons pas a une énergie de la biomasse multiplié par dix a moins d’une erreur volontaire, les renouvelables fournissent déjà 15% de l’énergie totale  la biomasse a une contribution de 60% environ soit 9% *10= 90 % c’est totalement fantaisiste. La contribution de la biomasse peut néanmoins tripler si le biogaz est utilisé et fabriqué avec du fumier, des ordures ménagères, des déchets agricoles, si l’agroforesterie se généralise, si le petit bois n’est pas brûlé sur place, ce qui peut raisonnablement représenter 50% dans une société sobre et décroissante. L’agroforesterie est un excellent moyen pour réduire l’empreinte écologique.

Notons les divergences de vue sur le prix du nucléaire, notons que les gouvernements successifs des années 1970 financèrent les centrales et que maintenant l’EDF doit démanteler et construire de nouvelles centrales nucléaires si cette voix est choisie. Sinon comment expliquer le doublement annoncé du prix du Kilowatt heures. Pour l’éolien EDF paye le prix fort car en plus il n’exploite pas directement, il rachète et les exploitants vulgairement parlant se font « des couilles en or », par contre l’éolien marche très bien sous régime coopératif. Eolien et solaire sont les rois de la diminution de  l’empreinte écologique.

La consommation totale d’énergie : Pour la France elle est d’environ 4,15 tonnes d’équivalent pétrole. Pour le monde 1,82 , 7,75 pour les états unis.  0,88 pour Cuba, elle n’est pas strictement corrélée avec l’empreinte écologique mais les deux valeurs sont liées. Par contre le bien être social des USA est inférieur a celui de la France, le système médical et le système éducatif Cubain sont excellent bien supérieur a leur consommation d’énergie. Il est toutefois important de signaler le manque de liberté et la maltraitance des opposants qui font baisser le niveau de bien être social néanmoins Cuba est un modèle et un laboratoire de la décroissance, après la disparition de l’URSS et de son pétrole a bas prix ainsi que ces importations de sucre Cuba était dans une situation difficile. Le système centralisateur a été réévalué, Cuba ne disposait que d’un baril de pétrole par habitant et par an. La relocalisation a été obligatoire, brutale et forcée. Les choses se sont améliorées  l’autonomie alimentaire de  l’Ile est bien supérieure a celle de l’Europe et ceci grâce a la permaculture  et a l’agroécologie, il existe aussi une monnaie officielle et une monnaie locale, des tarifs différents d’électricité varient suivant la consommation  autrement dit un quota d’électricité a bas prix avec la montée en puissance de l’énergie solaire et éolienne (plutôt éolien petit et moyen) les coupures sont moins fréquentes et moins longues. Citons aussi le don des Cubains pour la récupération, la réutilisation et le recyclage. N’oublions pas non plus l’exode urbain (des villes vers la campagne) ainsi que la redistribution des terres. Nous pensons que la transition énergétique brutale et forcée de Cuba est un laboratoire de ce qui nous attend vers 2050 saurons nous prendre le virage avec des centaines de Cuba avec en plus des gouvernements démocratiques et de long terme. Ou alors ce sera la Corée du Nord avec ses famines et ses misères mis a part que ce ne sera pas une dictature communiste mais libérale (dans le sens libéralisme économique). Il n’y a pas photo les Cubains se sentent déjà bien plus heureux que nous malgré quelques « difficultés politiques » , les indices de santé sociales sont bons malgré une forte diminution de l’empreinte écologique. C’est un encouragement pour la décroissance.

Pour conclure sur Cuba  voici un article écrit par deux jeunes ingénieures agricole (Caroline et Manon) étudiant l’agroécologie en Amérique latine, l’adresse du site est ci dessous.

 

 

Immersionameriquelatinepaysanne.wordpress.com/.../histoire-agraire-et-e..

Révolution socialiste et « révolution verte » (1959 à 1990)

Durant l’époque coloniale et postcoloniale, le modèle agricole cubain est très largement tourné vers l’exportation de sucre vers l’Europe et les Etats Unis.

En 1959, la révolution menée par Fidel Castro a pour objectif de rompre avec cette structuration coloniale de l’agriculture. Le gouvernement révolutionnaire met très vite en place une première réforme agraire (1959), qui sera suivie d’une deuxième en 1963. Les grandes résolutions prises alors sont : la suppression des grands domaines privés, la limitation de la propriété de la terre à 67 hectares par individu et la conversion des « latifundium » en fermes d’Etat  ou en fermes militaires. Les fermes d’Etat, gérées par le Ministère du Sucre (MINAZ ), sont dédiées aux cultures d’exportation (canne à sucre, tabac et agrumes) et aux grandes cultures (riz et banane principalement). Les fermes militaires sont gérées par le Ministère des Forces Armées (MINFAR).

Dès cette époque, en plus des fermes étatiques et militaires, émergent différentes sortes de coopératives :

        Les CPA (Coopérative de Production Agricole et d’Elevage) permettent aux propriétaires terriens de mettre leurs terres en commun. Ils récupèrent les bénéfices de la coopérative au prorata des terres mises à disposition.

            Les CCS (Coopérative de Crédit et de Services) fonctionnent différemment : les terres ne sont pas mises en communs mais le matériel agricole, les services de crédit et de commercialisation sont gérés par la coopérative. Ce système fonctionne sur l’entraide, l’échange de connaissances et de techniques entre les producteurs.

Dès la première heure de la révolution cubaine, l’URSS ouvre grand ses bras au gouvernement révolutionnaire. Ce dernier, pris en étau par l’embargo américain, accepte bien volontiers cette aide extérieure inespérée.

De 1960 à 1980, Cuba, comme le reste du monde, connaît sa révolution verte. Grâce à l’appui de l’Union Soviétique le pays connaît une période de développement important et goûte aux « bienfaits » des nouveaux paquets technologiques en vigueur : emploi de pesticides, mécanisation de l’agriculture, utilisation de variétés améliorées, etc. En effet, le secteur sucrier (le plus important pour l’économie cubaine à cette époque) trouvait son principal débouché en URSS. En échange, le bloc soviétique garantissait à Cuba ces « paquets technologiques » ainsi qu’une grande partie de son alimentation à bas prix.

« Période spéciale » et retour vers le futur (1990 à 1996)

Dans les années 1980 à 1990, le monde scientifique cubain commence à réagir face aux problèmes causés par l’agriculture chimique : les rendements commencent à baisser, les sols se dégradent, etc. On remet alors en cause les principes de la révolution verte et la recherche s’oriente progressivement vers une agriculture « durable », embryon de l’agroécologie.

Suite à l’effondrement de l’URSS en 1990, survient alors la bien nommée « période spéciale ». Cuba n’est plus sous « intraveineuse » soviétique. Le pays connaît alors une grave crise à la fois alimentaire et économique : l’importation d’aliments dépendaient presque entièrement de cet appui extérieur et le secteur sucrier n’ayant plus d’acheteur ne permet plus de créer des devises. Le gouvernement cubain doit réagir pour faire face à la première urgence : nourrir le peuple. La souveraineté alimentaire devient un objectif clé pour la préservation de la révolution et la monoculture sucrière est partiellement délaissée. Mais comment produire l’alimentation pour tout un peuple lorsque l’accès aux intrants est très difficile (l’embargo étant toujours d’actualité) ?

Lors de cette période de disette et de coupes budgétaires (notamment dans les salaires), un important exode urbain se met en place. Beaucoup de cubains quittent les villes pour retourner à la campagne, dans le but de se rapprocher des zones de productions alimentaire. L’Etat favorise ce processus en 1994 en donnant l’usufruit de terres étatiques à plus de 140 000 familles : c’est la création des UBPC (Unité de Base de Production et de Commercialisation), qui ont un fonctionnement coopératif.

L’Etat planificateur prône alors la diversification des cultures, tente de rapprocher les productions alimentaires des centres urbains (notamment grâce aux « organopónicos ») et  incite tout un chacun à produire des aliments, et ce, même sur le plus petit lopin de terre (avec le programme « arroz popular » par exemple).

Par dépit ou par nécessité, des techniques alternatives à l’usage des intrants importés (fertilisants, pesticides, carburant, etc.) trouvent échos dans les campagnes cubaines. Les « campesinos » se voient dans l’obligation de cultiver la terre sans avoir recours aux intrants chimiques, les « technologies du pauvre » (comme les engrais verts, la lombriculture pour la production d’humus, la traction animale, etc.) refont largement surface. L’agriculture paysanne cubaine devient donc plus écologique.

Finalement, ce changement dans les pratiques agricoles n’est pas dû à une prise de conscience écologique, mais il répond aux besoins d’alors. A la fin de cette période, l’agroécologie semble s’imposer comme solution alternative pour tous : les paysans, les scientifiques et l’Etat.

« Réanimation de l’économie » et renforcement de l’agroécologie (1996 à …)

L’économie cubaine reprend petit à petit son souffle, notamment grâce à des partenariats avec d’autres pays, comme le Venezuela de Chavez.

Durant cette troisième période, toujours d’actualité, les intrants chimiques ont peu à peu été remplacés par des techniques de lutte biologique (utilisation des micro-organismes efficients, auxiliaires de cultures, macéras de plantes, pièges à phéromones, etc.). Cette conversion à horizon agroécologique (le terme est aujourd’hui couramment utilisé à cuba), se base sur une intégration toujours plus importante des fermes, entre agriculture et élevage et où les rotations et associations de cultures deviennent la norme. Cette étape importante a définitivement consolidé la base d’une agriculture durable et soutenable, permettant de garder une ligne de mire agroécologique dans les politiques agricoles sur le long terme.

Cependant, cela est surtout vrai pour l’agriculture urbaine et péri-urbaine centrée sur la production alimentaire. Pour les productions à caractère économique (principalement dans les fermes d’Etat et militaires), l’agriculture chimique et productiviste reste très fortement ancrée. De plus, l’accès à ces techniques de lutte biologique est parfois difficile pour les paysans éloignés des centres où sont conçus ces produits de lutte.

Aussi, d’après l’ANAP (Association Nationale des Petits Agriculteurs), cette transition écologique n’est pas accompagnée d’une méthodologie sociale suffisante : comme nous venons de l’expliquer, il manquait un processus pour atteindre l’adoption de ces techniques dans de nombreuses familles paysannes. De ce constat, l’ANAP met en place en 1997 le mouvement « campesino a campesino » (CAC), en s’inspirant de ce qui existe déjà en Amérique centrale. Cette méthode, est basée sur la transmission horizontale des connaissances et sur la créativité des paysans à trouver des solutions à leurs propres problèmes. Lors des échanges organisés par ce mouvement, il s’agit aussi d’incorporer les traditions et les innovations paysannes pour les additionner aux résultats de la recherche scientifique en agroécologie. Notons qu’un  « mouvement agroécologique campesino a campesino» (MACAC) a été créé, qui réunissait en 2009 plus de 110 000 familles (sur 250 000 familles d’agriculteurs).

Plus récemment, une nouvelle mesure de redistribution des terres est mise en place, via la loi 259 de 2008. Cette loi permet à tout un chacun, agriculteur ou non, de disposer d’un lopin de terre, prêté en usufruit par l’Etat, pour la production alimentaire et sans obligation d’appartenir à une coopérative. Cela traduit la prise de conscience de la part de l’Etat du manque de souveraineté alimentaire du pays ; en effet, il apparaît que favoriser une agriculture « entreprenariale » ou « individuelle » est plus efficace que l’agriculture entièrement gérée par l’état

La viande : retour des tickets de rationnements ?.

Nous pouvons nous poser la question, en effet sur les 20500 m2 (se nourrir : ce qui représente plus d’une terre) nous pensons que la proportion de la viande est considérable nous assistons même a une incroyable gabegie. En réalité 45 kilogrammes de viande au lieu de 92 par habitant suffirait largement. (Ce n’est pas l’amie Fabienne qui me contredira) . En réalité cette mesure  ne diminuera pas l’empreinte par deux mais par bien plus. Adieu OGM pour les porcs, poules, et bovins viande, et même vaches laitières. Le retour sur paille pour les porcs, en plein air pour les poulets, a l’herbe, au trèfle a la luzerne, permettra par exemple de faire de très bons blés de faible rendement en grains, mais de fort rendement en paille en vue de la construction, de la combustion, de la méthanisation, ces espaces multi usages diminuent l’empreinte (agroforesterie, haies) la prairie également par sa capacité a capter et a stocker le gaz carbonique.

Les suppressions : En vrac ; huile de palme, porcs sur caillebotis, soja OGM, maïs ensilage.

Limitations : de la viande, des transports

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