Voici une citation de Robert Kennedy assassiné en 1968 (frère de John Kennedy », c’était encore l’époque ou la politique commandait l’économique et celle-ci était au service du bien être.
Le PIB ne tient pas compte de la santé de nos enfants, de la qualité de leur instruction, ni de la gaieté de leurs jeux. Il ne mesure pas la beauté de notre poésie ou la solidité de nos mariages. Il ne songe pas à évaluer la qualité de nos débats politiques ou l’intégrité de nos représentants. Il ne prend pas en considération notre courage, notre sagesse ou notre culture. (...) En un mot, le PIB mesure tout, sauf ce qui fait que la vie vaut la peine d’être vécue. »
Quel homme politique peut prononcer de nos jours un tel discours ?. Sans doute l’économiste Serge Latouche mais certainement pas Sarko ni même le « Père François » : Hollande. L’économie a pris le pas, sur la politique, et la finance sur l’économie c’est la raison profonde de la crise. Pour éviter l’effondrement mondial annoncé a l’horizon 2050, la politique doit non seulement dominer la finance et l’économie mais l’écologie doit dominer l’économie et l’intelligence collective doit dominer la Politique. C’est le but des villes et territoires en Transition.
Décroissance et austérité : Nous militons pour une séparation nette des deux modalités car avant de faire de décroissance il est nécessaire de tendre vers une société de décroissance, l’austérité est facile a comprendre, en clair tout ce qui n’est pas le PIB est peu a peu supprimé (sécurité sociale, indemnisation des chômeurs etc..) comme en Grèce ou l’espoir disparaît. L’exemple inverse est celui de Cuba avec des services de santé et d’éducation développés malgré un faible PIB avec cependant une gouvernance dictatoriale atténuée par l’émergence des gouvernances locales et collectives, Cuba est un véritable laboratoire de la transition énergétique et de la relocalisation bien que ces dernières aient été imposées et non choisies (abandon de l’Ile par l’URSS) . En premier lieu il est urgent de remplacer le PIB par d’autres indicateurs par exemple l’indicateur de progrès véritable élaboré par James Tobin en 1972 pour tenir compte des travaux du club de Rome, en gros cet indicateur prends le PIB et rajoute tous ce qui est bénévolat et la restauration des écosystèmes par contre toutes les externalités sont déduites (pollution, dégâts dus au bruit, utilisation des matières premières, délinquance, chômage, maladies de civilisation) pour donner une idée le PIB des USA est de 6000 milliards de dollars l’indicateur de progrès véritable de 2000 milliards de dollars et en baisse de 1000 milliards depuis les années soixante dix a notre avis il en va de même dans la plupart des pays développés dans les pays émergeants ( Brésil par exemple) il continu a augmenté tout doucement mais plus pour longtemps (La déforestation au Brésil plombe beaucoup cet indice ainsi que la pollution en Chine et l’utilisation de matières premières) par contre la croissance classique au Congo par exemple est majoritairement bénéfique augmentation des ventes de nourriture locale grâce a l’agroécologie, fourneaux a bois permettant 75% d’économie de combustible etc. James Tobin proposa aussi a cette époque la fameuse « Taxe Tobin », c’était un économiste classique Keynésien très favorable a l’intervention de l’état dans l’économie. Tobin jugeait cette taxe secondaire, elle était destinée à gêner la spéculation pour éviter les crises mais précisons que l’ampleur de la spéculation était 72 fois moins importante au début des années 70 que de nos jours. Elle n’est plus alors secondaire elle peut permettre de lutter contre le réchauffement climatique, la faim dans le monde, l’appauvrissement des terres. Au niveau de l’état la renationalisation de la Banque de France nous semble indispensable,la monnaie commune remplace la monnaie unique. Si l’Europe bloque, une monnaie nationale et des monnaies locales restent possibles. La décroissance se prépare, le pétrole manquera bientôt et nous aurons le choix entre :
-Le retour au XIX éme siècle (en cours depuis le grand bond en arrière)
- Une société de décroissance choisie
Quelle peut être cette société, permettons nous un peu d’imagination. ?
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