Que faire, et comment le faire citons un programme de décroissance et nous essayerons de voir comment le mettre en œuvre.
1 : Revenir a l’empreinte écologique d’une terre pour la France.
2 : Internaliser le coût des transports
3 : Relocaliser la production
4 : Restaurer l’agriculture paysanne
5 : Utiliser les gains de productivité pour faire de la RTT.
6 : Produire des liens relationnels
7 : Réduire le gaspillage d’un facteur 4
8 : Pénaliser les dépenses de publicité.
9 : Décréter un moratoire sur les innovations technologiques.
1 : Revenir a l’empreinte écologique d’une terre pour la France.
L’empreinte écologique est la somme utilisées pour produire l’alimentation, le chauffage, la consommation des objets, les déplacements, le bois de chauffage, et l’absorption du gaz carbonique.
Avant toute chose analysons les faits suivants.
La consommation directe : Chauffage, électricité, déplacement des ménages représente moins de 40% de l’énergie dépensée, donc la réduction de l’empreinte écologique doit être une démarche collective sans pour autant occulter le pouvoir de décision des ménages.
L’empreinte écologique devient de plus en plus délocalisée : Citons les nombreux objets chinois et le soja importé responsable de 400 mètres carrés par habitant pour la culture et bien plus si il entraîne la destruction de la forêt.
Quelques chiffres d’après wikipedia: pour la France 56400 mètres carrés utilisés pour 18000 disponibles.
Se nourrir : 20500 m2 en moyenne pour la France
Habiter : 9700 m2
Bouger : 6800 m2
Consommer : 19400 m2
A peut prés de deux hectares pour se nourrir et consommer, un peu moins de deux pour la consommation direct, il est évident que tout est a changer dans le système agroalimentaire. L’amie Fabienne l’a bien compris. La consommation de viande est excessive et de plus les animaux mangent des céréales. Le retour aux années soixante avec une large majorité de culture biologique et/ou durable est plus que souhaitable. Notons que la viande a un impact beaucoup plus faible si les vaches retournent a l’herbe (les prairies stockent le gaz carbonique émis par les voitures), si les cochons jouent leur rôle de recycleur et si les poules se nourrissent en partie seules. Les économies sont possibles sur la partie habitation comme faire baisser de moitié par l’isolation. Bouger : Il s’agit d’adapter la taille et la vitesse suivant les lieux ce qui rend pertinent la voiture électrique très petite (2 a 5 kilowatt pour cent kilomètres) par des parkings solaires et avec des mini-eoliennes. Renforcement également du transport en commun et retour au début du XX éme siècle en ce qui concerne la place du tramway. ( le tramway de Limoges au début du XX éme siècle allait jusqu'à Eymoutiers soit 40 kilomètres )
La consommation : L’énergie grise n’est généralement pas prise en compte c'est-à-dire la part de l’énergie prise pour la fabrication le transport et la vente des objets. Ainsi la construction d’une voiture demande l’équivalent en énergie de plus de trente mille kilomètres de consommation. La mondialisation que certains nomment « l’immondialisation » aggrave considérablement le problème.
Quelques autres chiffres
Part des différents secteurs dans l’empreinte écologique
Production et consommation d’énergie : 52%
Cultures: 26%
Forêts : 8%
Pâturage : 6%
Artificialisation des sols : 5%
Pêche : 3%
Quelques pistes : Le changement complet de philosophie de vie sera exigé , la meilleure solution sera la généralisation des ecovillages et des villes et territoires en transition, mais pour cela la politique devra radicalement changer, en particulier dans le fait de ne plus mettre en avant le fameux PIB. A notre avis la décroissance sera plus facile a faire passer actuellement que la croissance zéro du temps de l’élection présidentielle de 1974. Car malgré la croissance il y a de plus en plus de chômeurs, de plus en plus de mal logés, de plus en plus de misère sociale, de plus en plus d’insécurité, de plus en plus d’inégalités, de plus en plus de destruction des milieux naturels. Mais pour cela il faut se détacher de la finance voir même de l’économie. Le général de Gaulle déclarait dans les années soixante « la politique ne se fait pas à la corbeille » la corbeille étant un instrument de la bourse alors que maintenant « la corbeille » ou l’équivalent fait la politique. Les besoins écologiques et les besoins sociaux doivent être mis en avant. Les précédents existent, une politique sociale ambitieuse a été faite a partir de 1945 sans avoir beaucoup d’argent avec un PIB très faible alors que maintenant il ne s’agit que de supprimer les acquis sociaux et de privatiser les services publics. A quand le retour de la volonté politique.
Nous pensons qu’une allocation universelle encore appelée revenu d’existence sans conditions et se substituant en partie au salaire pour ceux qui exercent un emploi.
Les propositions ne sont pas toutes les mêmes, quand a l’age, la somme, le financement. Les revenus d’existences les plus élevés remplacent tout : Les allocations chômage, retraites, le RMI, les allocations familiales et elles sont dégressives. Autrement dit si la paye est de 1200 euros le revenu d’existence est de .300 euros, sinon il sera de 750 Euros dans le système d’Yves Cochet que nous étudierons plus en détail ultérieurement.
Le revenu d’existence combat les inégalités et favorise l’emploi en rendant possible les activités utiles socialement et écologiquement mais non rentables comme un jardin en permaculture destiné a rester dans le domaine amateur et pédagogique dans un système productiviste admettons que le jardin rapporte 5 a 600 euros par mois , le Revenu d’existence rendra cette activité possible. De plus il rendra le poids de l’économie dans la société moderne moins pesant.
Rendre la vie moins chère ; Force est de constater que la vie était moins chère avant dans un exemple cité par Paul Ariés : en 1968 800 francs correspondait a 1000 euros de nos jours, hors la baguette de pain était a moins de 50 centimes a l’époque, le lait, l’essence, un quotidien, le litre d’essence étaient moins chers, les loyers aussi autant que je me souvienne, les voitures aussi mais pas l’electro-menager beaucoup plus cher, ni les téléviseurs plus chers aussi. Néanmoins ces produits de base a la fois supérieurs en qualité nutritionnel et moins cher donnaient plus de « pouvoir de vivre » précisons que le PIB était deux fois moindre qu’actuellement. Ce qui plaide pour la décroissance.
La politique des quotas : Le principe est de rendre peu cher les produits et les consommations de base et d’augmenter rapidement ensuite la consommation dépassant l’empreinte écologique requise ceci s’appliquant a tous.
Le pétrole : Chaque français dépense en moyenne 10,4 barils. Un baril=159 litres de pétrole soit 1653,6 litres,
70% de la consommation de pétrole sont pris par les transports
soit : 1157,52 litres soit 23150 en voiture a Fabienne.
58% pour les voitures particulières soit 671 litres environ 13427 en voiture à Fabienne
19% par des utilitaires légers environ 219 litres
21% par des poids lourds 243 Litres
Pour les particuliers il serait possible d’attribuer 100 litres par an gratuits ce qui correspond a 2000 kilomètres en voiture a Fabienne et c’est suffisant pour se rendre au travail avec un cyclomoteur, ou un scooter.
Puis 2 euros pour 50 litres suivants et cinquante centimes par tranche de 50 litres
2,50 Euros pour la tranche de 150 a 200 litres
3 Euros pour la tranche de 200 a 250 litres
3,50 Euros pour la tranche de 250 a 300 litres.
Ce n’est pas encore si terrible car ces chiffres sont par habitants néanmoins il serait bon de l’appliquer dans le cas d’une famille pour les plus de 14 ans et une demie part pour les moins de 14 ans. Je ne suis pas sur que ce soit plus cher que le système actuel a condition de rester raisonnable.
Taxe carbone : Le système envisagé par le pacte écologique n’était pas bon a notre avis car il supposait un prix fixe de 1 euros et une taxe augmentant jusqu’en 2030 de manière a avoir un prix global de 2 euros c’est sans compter sans le Pic Pétrolier et de plus c’est faire reposer les efforts que sur une seule catégorie. 671/1653*100=40,5 %. Nous verrons cela dans l’externalisation du coût du transport.
Idée générale : Si nous prenons l’exemple de la coupe de l’herbe, nous voyons des tondeuses a main, électriques, thermiques, des faucilles, des faux, des motofaucheuses, des barres de coupes, des ensileuses. C’est-à-dire des engins adaptés a la nature et a la taille de la parcelle ou de l’exploitation, pour la mobilité tout est a repenser. 0 a 1 Km a pied, 1km a cinq kilomètres bicyclette, ou voiturette électrique si courses : long trajets voiture thermique, train, poids lourds aménagés. La difficulté provient du fait que la parcelle d’herbe ne rapetisse pas ou ne s’agrandissent pas suivant les jours alors que les trajets sont variables et le volume a transporté aussi.
Les USA dépensent plus de 20 barils par an de pétrole
L’électricité : La consommation est en France de 7573 Kwh par an et par personne. 2000 environ sont consommés par les ménages. Dans le monde la consommation est de 2752 kwh par an et par habitant, en 1975 la consommation était d’un peu plus de 3000 KWH ,pour la France soit très prés de la moyenne mondiale actuelle : 2752 Le Rwanda a une consommation de 20 kwh, le Bangladesh 162 Cuba 1075 Etats-Unis 13616 .
La consommation doit diminuer mais assez peu comparés aux énergies fossiles. Dans le scénario Negawath la consommation doit légèrement diminuer mais elle couvrira plus de besoins en particulier l’industrie et une partie des déplacements, mais notons que l’essentiel sera produit par les énergies renouvelables. Ce scénario fait appel a la sobriété, aux économies d’énergie et aux renouvelables
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