Viande ou Bidoche : Comment éviter le gâchis.


Nous exposerons le problème dans un premier temps, puis la présentation sera classique : thèse, antithèse, synthèse.  

Quelques éléments de réflexions : La quantité de viande consommée en France est de 88 kilogramme par an et par habitant mais elle serait plutôt en baisse depuis 2007, la consommation serait de 123  kilogrammes par an et par habitant au USA, 121 en Espagne. Pour le monde, examinons le tableau suivant et  nous remarquons que la moyenne mondiale rejoint la consommation française en 1950.

 

 

Moyenne mondiale

Pays les plus pauvres

1961

21,2

9,2

1970

24,8

11,9

1980

28,1

14,5

1990

31,7

18,8

2002

39,7

18,9

 

Evolution de la consommation française d’après l’étude de Combris chercheur a l’INRA

« Cinquante ans de consommation de viande en France »

 

 

1950

1960

1970

1980

1990

1999

Bœuf

11

13,8

15,6

19,2

17,6

14,9

 

 

Veau

5,7

6,1

5,8

5,4

4,5

3,9

Mouton

2

1,9

2,2

2,9

3,6

3,4

Porc frais

8,3

6 ;9

7,9

9,2

9,9

10,9

Jambon

1,8

3,3

4,1

5,1

5,6

5,6

Charcuterie et plats préparés

5,2

7,7

9,5

11,5

14,2

17

Volailles

6

10,7

14,2

19,3

22,2

23,8

Total

40

50,4

59,3

72,6

77,6

79,5

 

 

Augmentation jusqu'à 2007 puis légère baisse ensuite. Pour information par rapport a 1960 le prix du bœuf par rapport au coût de la vie a baissé de 10%  après avoir augmenté dans les années 1970. Le prix de la volaille a baissé  de 50 % et celui du porc de 45%.

Pour information : La consommation de fromages est passée de 8Kg en 1950 a 28 kilogrammes par an et par personne de nos jours, la consommation de lait a légèrement diminué.

Nous avons eu du mal a nous retrouvé dans les statistiques en particulier celles du comité d’information des viandes nous a laissée perplexe, nous y avons appris que les français sont des petits consommateurs de viande et que l’élevage contribue a lutter contre l’effet de serre. Pour ce comité la consommation toutes viandes confondues d’un échantillon représentatif est de 117 grammes par jour  soit 819 grammes par semaine soit quarante deux kilogrammes et demi, le  comité dont les informations sont destinées entre autre  aux professionnels de santé s’inquiète des risques d’anémie.

Nous trouvons aussi sur la toile des critiques et des réponses des personnels de santé dont l’un préconisant une consommation de 300 grammes par semaine soit 16 kilogrammes par an pour justement conserver une bonne santé. L’amie Fabienne végétarienne n’est pas assez riche pour « graisser la patte » de ce médecin, aurait-il raison, faut-il s’alarmer, faut-il instaurer un système de quota, ou de tickets de rationnement nous pouvons effectivement nous poser la question.

La « bidoche » : un effroyable gâchis

Pour produire une calorie sous forme de viande, au préalable dix calories sous forme de végétaux sont nécessaire pour les bovins et les ovin, c’est deux fois moins pour le porc, et trois fois moins pour les volailles.

ecosysteme-prairie.png

La situation est semblable pour les protéines cela est illustré par le schéma suivant.

 metabolisme-vache-1.png











Une autre image vous aidera a comprendre le fonctionnement de la vacheQuand nous parlons de 15% utilisé pour faire la croissance une partie se transforme en os et une autre partie en organe non consommable.

Le pire est a venir : disons le tout de suite la prairie est le moyen le moins catastrophique de faire de la viande mais le productivisme assassin régnant en maître, certains on eu l’idée de simplifier c'est-à-dire d’augmenter la proportion de céréales et de soja importé.

Le calamiteux soja :

L’amie Fabienne va être bouche bée, en effet moins de 10 %  sur les 250 millions de tonnes produites 15 millions est utilisé directement pour l’alimentation humaine c'est-à-dire 6% , notons également que 72% du soja est OGM, la France en produit quelques centaines de milliers de tonnes non OGM (Soy et Sojasun) mais en exporte plus de 4,5 millions de tonnes (beaucoup au brésil) ces importations couvrent 55% des besoins en protéines pour les animaux d’élevage.

Les céréales sont pratique,s en France 60 % sont destiné l’alimentation animale. Au USA 40 % du maïs est destiné a l’alimentation animale et 40% destiné au agro carburant soit l’équivalent du maïs produit en Europe a tel point que devant l’augmentation des prix des fabricants d’aliment du bétail s’approvisionnent au Brésil.  

La production de soja a doublée en  vingt ans avec un bilan désastreux ; défrichement de dizaine de milliers d’hectares de forêt, appauvrissement des sols par la monoculture, transport en camion sur des milliers de kilomètres.

Le soja sert pour les bovins, les ovins, les porcs, les volailles y compris bio. Il faut dire que la teneur en protéines est sans égal supérieure a celle de la viande.

Les catastrophiques lisiers.

En France chaque habitant à plus d’un demi m3 de lisier car la production totale est de 43 millions de tonnes au trois quart du lisier de porc. Si nous considérons qu’une centaine de porcs donnent 7870 kg d’azote nous avons un potentiel pour assurer la fumure azotée de cinquante hectares au moins. malheureusement il n’y a pas de plantes pour absorber cet azote sous forme de nitrate et d’ammoniac si cela est fait en hiver ou alors les plantes n’absorbent pas suffisamment au printemps, bref d’importantes quantité sont perdues  et viennent augmenter la teneur en nitrate des nappes phréatiques et des rivières avec la conséquence de la prolifération des algues vertes, le lisier pour se transformer en ressource et non en déchets  et en polluants demandent de grandes capacités de stockage et surtout des prairies, il n’est alors plus rentable moins que le fumier peu polluant.

A notre avis, les mauvaises pratiques (mauvaises conditions d’élevage, nourriture déplorable, lisier, pollution) sont favorisées par des cours instables jugez par vous-mêmes.

Prix du kilogramme de porc sur pied ou poids vif

17/12/2012 =1,40 Euro le kilogramme 31/10/2012 =1,50  1/10/2015=1,72 l’an dernier 27/10/2012 =1,15. Des variations de 50 centimes sur une année ne sont pas impossible ce qui fait une différence de 50 euros pour un porc, 5000 pour cent porcs.

Le goût de la viande n’a plus rien a voir avec celui des porcs  des années soixante.

La volaille ont du plomb dans l’aile..

De nos jours l’élevage de poulet c’est encore cela


 

 

Ceci est valable aussi bien pour la production d’œufs ou le  poulet de chair

1)      le poulet industriel : Ne voit jamais le jour, trop grande vitesse de croissance, utilisation massive d’antibiotiques a cause de la proximité ou les bactéries résistantes qui  sont achetées avec le poulet. Il est prét en 50 jours soit a quatre fois plus vite qu’un poulet intensif des années cinquante. La nourriture est constituée de céréales, de  farines animales, et de soja OGM provenant d’Argentine ou du Brésil plus diverses substances dont les antibiotiques.

2)      le poulet semi industriel ; élevé au sol, la densité est moins élevé prêt en 60 a 70 jours

3)      les poulets a label : souvent un compromis entre l’élevage industriel et l’antique poulet de ferme, ces poulets sont démarrés a l’aide l’aliment de la marque ( exemple poulet de Loué) puis ensuite sont nourris avec des céréales de la ferme. (beaucoup de pesticides interdits) le minimum est de 81 jours, mais souvent 110 jours.

4)      Les poules pondeuses : Il est facile de savoir a quelle catégorie d’œufs nous avons affaire le numéro relevé sur un œuf est le suivant marqué sur l’œuf.

2 FR F86 03

2 : Signifie un élevage au sol à 9 poulets au mètre carré, mais le poulet ne voit jamais le jour.

FR indique le pays d’origine, le reste indique le numéro de l’élevage.

Seul le N°1 garanti une partie l’élevage en plein air (le jour) une surface de nuit de 9 poulets au m2 maximum et une surface de jour de 4 mètres carrés par poule.

le N° O : Il est réservé a l’agriculture biologique, les poules sont au nombre de 6 maximum au m2 et elles disposent de 6 mètres carrés dehors. Mais attention biologique ne veut pas forcement dire durable car le soja non OGM vient de Chine (information recueilli aux informations FR3 lors d’une grève de dockers : le soja chinois biologique n’était pas arrivé.) Le soja permet de « booster » mais les pois cassés pourraient faire l’affaire.

Les œufs non étiquetés tolérés sur les marchés, plus ou moins vendus « sous le manteau » fournis souvent par des maraîchers ou des personnes possédant une ou plusieurs dizaines de poules sont souvent les meilleurs.

Il reste la solution du poulailler, mais c’est souvent un œuf par poule et par jour avec un creux en Janvier et Février, c’était a cela que nous reconnaissions les vrais vendeurs d’œufs de ferme il y a quelques années. Mais nous ne sommes pas toujours présent et le ramassage est quotidien au mieux, deux fois par semaine au pire, sinon nous aurons la visite des fouines, reste la solution de l’amie Fabienne qui pourra se fournir en œufs en même temps. (Affaire a suivre)

Le n°3 que nous n’avons pas cité représentant 80% des ventes est absolument a proscrire, c’est l’élevage en batterie ou les poules n’ont que la surface d’un papier A4 durant toute leur vie, il faut dire qu’au bout d’un an la poule est usée et elle deviens potage ou nourriture pour chiens.

Nous ne reviendrons pas sur la culture du Maïs dont la demande en eau maximum correspond a l’été (il est originaire d’Amérique du Sud)

J’imagine l’amie Fabienne : « Tu vois j’ai bien raison d’être végétarienne »

Nous allons passer maintenant aux arguments contradictoires avant d’aborder la synthèse

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