2 : L’industrie agroalimentaire.


Si le changement transformant tout le système de production agricole est principalement d’ordre technique : augmentation des prairies,  diminution du Maïs, culture de légumineuses, unités de biogaz, plantation de haies, la transformation des industries alimentaires est une transformation complète des bases du système et implique la disparition d’une partie des industries agroalimentaire. Seules la relocalisation et la réorientation des activités seront en mesure de réduire fortement la consommation d’énergie dans les industries agro alimentaires,

Il sera nécessaire a la fois de faire des circuits plus courts et de l’alimentation moins transformée. Ici dans ce secteur de l’industrie agro-alimentaire les préceptes de la décroissance ainsi que le retour aux années soixante seront nécessaires.

Les conserves doivent être faites le plus près possible du lieu de production avec des bocaux en verre recyclable. La majorité de la transformation peut être fait dans le même village.

A savoir.

-les charcuteries

-les conserves de légumes

-la choucroute

-les bières

- les biscuits

-Quelques plats préparés.

-Les nouilles.

-Les fromages blancs, les yaourts, les fromages locaux.

Dans ces conditions, il y aura un mouvement des villes vers les campagnes. Et recyclage d’une  partie  des industries agro-alimentaires ; plusieurs petites entreprises artisanales  s’installeront dans les locaux vacants.

Au niveau national l’excellente idée de la « taxe kilométrique » du front de Gauche mérite d’être approfondie de façon a ce que le yaourt a 9000 kilomètres ne soit plus qu’un mauvais souvenir.

L’autonomie énergétique des territoires  sera l’œuvre des habitants eux mêmes. Nous retrouvons l’idée dans le mouvement des « villes en transition » avec le concept de descente énergétique.

L’énergie grise est l’énergie cachée  dans chaque bien, dans chaque aliment. Il s’exprime en Kilowattheure par kilogramme, pour d’autres en terme de co2 par kilogramme, et pour l’auteur de ces modestes lignes en Equivalent Voiture a Fabienne c'est-à-dire l’équivalent kilométrique incluant la production, la transformation, les transports.

Un Kg d’ananas =5 Kg de Co2 émis, en considérant que la petite voiture de l’amie Fabienne émette un peu plus de cent gramme de Co2 au kilomètre cela nous donne 5000 grammes /100= 50 kilomètres, c’est la même chose pour des carottes produites en Afrique du Sud.

De plus la culture de l’ananas entraîne des conséquences désastreuses sur le plan social et environnemental surtout entre les mains de multinationales comme Del Monte. Evidement le prix est très peu cher mais quels dégâts. Qu’en est-il de la destruction des terres ?. De la dispersion des pesticides ?. Des maladies du travail ?. De l’absence de protection sociale. Il est évident que seul les produits du commerce équitable et/ou biologique doivent être a terme les seuls admis. (La voiture a Fabienne fera moins de Kilomètres). Et encore nous n’avons pas parlé de l’ananas en conserve. La taxe développement durable doublera le prix de l’ananas Porto ricain cette taxe aidera les producteurs biologiques. L’ananas a quatre Euros devra être la norme, après tout ce n’est pas si cher comparé a l’ananas a cinq francs que nous avions acheté au salon de l’agriculture  en 1963.

,  Dans une étude faite en Belgique les ménages par le biais du transport, l’électricité, et le chauffage dépensaient 31,5% de l’énergie consommée.

Les 68,5 % restant sont de l’énergie grise induite par la consommation de biens, de nourriture et de services pour la part la plus faible.  Ce qui explique que le système agro alimentaire est le premier consommateur d’électricité en France et le troisième consommateur en terme d’énergie globale, notons qu’une très large part de celle-ci peut être produite par les énergies renouvelables qui possèdent pour certaines d’entre elles l’avantage d’être producteur strict une fois leur énergie grise rattrapée. A titre d’exemple au bout de quelques années les panneaux photovoltaïques ont produits l’énergie nécessaire a leur fabrication ensuite nul besoin, de charbon, ni de gaz il en est de même pour l’énergie éolienne et le solaire thermodynamique avec ou sans moteur strirling, alors qu’une centrale thermique demandera toujours du combustible. Ne pas négliger le mini éolien exploitant bien mieux les vents de faible puissance que l’éolien industriel l’inconvénient premier des énergies renouvelables est le prix plus élevé de l’énergie produite ce qui implique la décroissance (a ne pas confondre avec la récession).

Dans le domaine de l’industrie agro-alimentaire la décroissance primera sur le New Deal vert, la décroissance n’est pas la misère car si l’industrie décroît fortement l’artisanat augmentera. La stagnation ou la décroissance du fameux PIB (produit intérieur Brut ) ne s’accompagnera pas d’une baisse des activités a condition qu’une préparation importante soit mise en œuvre.

L’organisme de base sera les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysanne).

Les comités 3 E (Economie, Emploi, Ecologie) seront des référents en matière de formation d’AMAP.

Ce qui nous amène à dire quelques mots sur la commercialisation.

 

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