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Les reseaux d'agriculture durable décroissance ou developpement durable 3

Durabilité environnementale : Nous allons encore plus détailler les indices que les précédents.

 

Les sept indices en un clin d’œil

 

1

2

3

4

5

7

N° CRITERES

Bilan des minéraux

Pesticides

Linéaire de haies

Biodiversité

Gestion des sols

Dépendance énergétique

Indicateurs

N/Ha de SAU

IFT

linéaire haies m/Ha/SAU

cf.guide

cf.guide

Total EQF/ha SAU

Valeur

 

 

 

 

 

 

0

> 100

> 1

inf à 20m

0

0

> à 600 EQF

1

80 à 100

0,75 à 1

20 à 40m

1

1

500 à 600

2

60 à 80

0,5 à 0,75

40 à 60m

2

2

400 à 500

3

40 à 60

0,25 à 0,5

60 à 80m

3

3

300 à 400

4

20 à 40

0 à 0,25

80 à 100m

4

4

200 à 300

5

< 20

0

sup à 100 m

5

5

< à 200 EQF

NOTE

 

 

 

 

 

 

 

Explications.

1-Bilan des minéraux : Traduits les excédents d’azote par un bilan entre les entrées et les sorties. Entrées= engrais organiques et minéraux, achats de concentrés, fixation par les légumineuses  Sorties=produits laitiers, viandes vendues, engrais organismes.

Un faible excèdent peut indiquer une augmentation de la matière organique. Un excèdent plus fort peut indiquer une perte sous forme de nitrate.  Valeur= 0

2- Pesticides : ITF est l’Indice de Fréquence de Traitement,  en gros un ITF = ou supérieur a 1, suit les recommandations du fabriquant pour un produit donné, L’ITF global suit une moyenne, pas de traitement du tout donne la note 5, ce qui est rare même en culture biologique sauf surface toujours en Herbe intégrale,

3- linéaire de haies : va de 20 mètres et moins par hectare de surface agricole : indice 0 a 100 mètres et plus indice 5 . Les haies mitoyennes voient leur linéaire divisé par deux, en cas de bosquet on tient compte du périmètre. Nous ne savons pas comment se fait le décompte en cas d’agroforesterie.

4- Biodiversité : Elle va être évaluée a l’aide de 10 critères comptant un point chacun et au final divisé par deux pour obtenir une note sur cinq.

-Présence de bandes interculturales : Ce sont des bandes herbacées entre chaque cultures ou entre une culture et un bois. Permet la présence d’espèces végétales comme les orchidées et sert de « garde manger » aux oiseaux. 

-Création de talus : Les talus offrent un biotope a beaucoup d’espèces et de plus ils evitent la stagnation de l’eau dans les cultures.

-Désherbage mécanique des haies : De toute manière l’utilisation d’un herbicide semble difficile car un herbicide total genre Roundup va endommager les arbustes et un herbicide sélectif ne va supprimer que les graminées. Avec un paillage sur les haies cela est souvent pas de désherbage du tout.

-Utilisation pour les haies d’essences locales ou rares ou en voie de disparition

-Pas d’utilisation O.G.M

-Préservation des zones humides

-Présence de races animales locales menacées.

-Présence d’espèces végétales anciennes dans l’assolement

-Fauche tardives des jachères et/ou des bandes interculturales : la biodiversité est ainsi augmentée.

-Pas d’ensemble de culture supérieur a six hectares.

5-Gestion des sols : Cet indice se calcul a l’aide de deux sous indice et il  suffit de faire la moyenne des deux.

-Pourcentage des sols nus en hiver,  va de 0% indice 5 a 20% et plus indice 0 : Les sols nus sont sensibles au lessivage de l’azote ce qui donne les nitrates se trouvant dans l’eau du robinet. Cet indice se calcule durant la saison hivernale. Un pourcentage inférieur a 20% est très rare en agriculture classique, pour éviter ce sol a nu la technique des cultures dérobée est pratiquée. Cette technique entre un blé récolté juillet Août et un Mais semé en Mai d’intercaler une culture comme la moutarde par exemple qui sera broyée en Mars .La moutarde est beaucoup utilisée mais nous trouvons aussi le sarrasin,   le seigle, la phalecie  mais nous pouvons aussi envisager des légumineuses comme le trèfle, le lupin, la féverole.

Notons que si la surface est toujours en herbe l’indice est de 5

-Pourcentage de la même culture de la même culture dans la surface assolé : L’assolement est la surface attribuée  a une culture donnée, la surface en herbe est exclue du calcul cet indice va de 0 si30 % ou plus d’une surface donnée pour une culture c’est souvent l’assolement typique de la Beauce, a 5 si aucune culture ne dépasse 10 %de la surface agricole utile. Par contre une culture de légumineuse supérieure a 15% rajoute 1 point, la légumineuse captel’azote de l’air et évite les pollutions dues l’industrie des nitrates.

6-La dépendance énergétique : Cet indicateur se mesure de la manière suivante, il  va devenir de plus en plus important, in s’exprime en Equivalent Fioul , il prend en compte l’énergie directe ( fioul, gaz, électricité)  et indirecte (alimentation, plastiques, engrais.

Nature de l’intrant

Quantité utilisée

Energie dépensée par unité

Total

Fioul de la cuve et/ou CUMA

 

1,14EQF par litre

 

Electricité

 

0,27 EQF par litre

 

 

Engrais azotés

 

1,47 EQF Par Unité

 

Tourteau de soja

 

0,16 EQF par Kilo

 

Tourteau de colza ou de tournesol

 

0,1  EQF Par Kilo

 

Concentrés composés farine

 

0,12 EQF Par Kilo

 

Concentrés composés granulés

 

0,1 EQF par Kilo

 

Poudre de lait

 

1,21 EQF Par Kilo

 

Bâches ou enrubannage

 

2,27 EQF Par Kilo

 

 

Total

 

Total EQF/ Ha

 

 

Un indice est de 0 pour 600 EQF a l’hectare a 5 pour moins de 200 EQF A L’hectare. Nous remarquerons qu’une petite ferme de trente hectares dépense 18.000 kilos de fuel soit plus de 20000 litres soit plus de 20 m3, avec la disparition attendue du pétrole l’agriculture durable semble la meilleure solution. Sans cela ce sera une agriculture de pénurie.

Remarquons que plus visible n’est pas le plus dépensier le tracteur consomme  environ de 100 a 200 litres hectare (moins pour les prairies, plus pour les cultures).

Remarquons également que le tourteau de soja est bien plus chargé d’énergie grise  que les tourteaux de tournesol et de colza, ces tourteaux sont des sous produits une fois que le tournesol ou le colza ont été pressés et l’huile produite.

Biocarburant  et développement durable

L’huile de colza ou de tournesol auto produite ?.

Le biocarburant peut contribuer a l’autonomie des exploitations en agriculture durable a condition de respecter plusieurs règles.

-Ce sont les besoins en tourteau de colza ou de tournesol pour les vaches laitières et non les besoins en carburant qui seront prépondérant.

Prenons un exemple, si les besoins sont de 100 kilos par vache et par an; si nous prenons une petite exploitation de 30 vaches et trente hectares. Les besoins en tourteau sont de 100 kg par vache cela fera 100*30=3000 kilos.

Le rendement moyen français du colza  est de 33 quintaux par hectare le rendement est de 40% en huile et de 60% pour le tourteau, si nous optons pour 25 quintaux/ha ce qui peut être un rendement limitant les apports extérieurs en engrais ,nous produisons alors : 1500 kg de tourteau et 1000 litres d’huile, il faudra donc deux hectares, les 2000 litres d’huile couvrent les besoins en combustibles de 20 hectares.

Le biocarburant est donc un sous produit  et ne peut s’envisager que d’une manière artisanale ou un kilogramme d’équivalent fuel  est nécessaire pour en obtenir sept litres de biocarburant et très important sert en même temps a faire du tourteau (C’est ce qui reste après avoir pressé l’huile).

Le vrai biocarburant respecte l’authentique développement durable il est en quantité limité et prend sa place dans des cultures multifonctionnelle. Nous pouvons citer la Jatropha  utilisé en Afrique cultivé sous forme de haies protégeant les cultures des herbivores (qui n’aiment pas l’odeur) et dont les fruits donnent de l’humus et de l’huile pouvant alimenter un motoculteur ou un groupe électrogène.

Le figuier de barbarie, et la canne à sucre sous forme de haies peuvent être un choix judicieux.

L’agro carburant :

C’est l’utilisation semi industrielle des végétaux pour fabriquer l’huile  puis un ester d’huile  ou de l’Ethanol avec de la betterave. Les rendements sont insuffisants : déjà la culture intensive demande 500 litres de fioul a l’hectare plus la transformation plus coûteuse en énergie que l’huile brute malgré la production simultanée de tourteau ou aliment du bétail pour produire deux litres d’Ethanol un litre de pétrole est nécessaire pour l’ester d’huile  c’est un litre de fioul pour trois litres d’ester d’huile.

 

Les necrocarburants : ils sont en concurrence nette avec la production alimentaire et de le rendement est totalement nul voir négatif, nous pouvons citer entre autre le maïs Américain destiné a 40% a faire de l’Ethanol dont les résultats sont totalement catastrophiques voir criminels en faisant monter le cours du maïs et le rendant hors de prix pour les populations mexicaines pauvres. Soulignons encore une fois le rôle désastreux de l’OMC (organisation mondiale du commerce qui empêche le boycott du Maïs Américain et un vigoureux protectionnisme empêchant l’exportation  du maïs Mexicain, le bon sens voudrait que l’autonomie alimentaire passe avant toute autre considération. Citons l’huile de palme qui est une arme de destruction massive vis-à-vis de la nature et vis-à-vis de l’homme et dont l’utilisation en tant que carburant est beaucoup plus productrice en terme de gaz a effet de serre que le charbon quand sa culture implique la destruction de la forêt.

Notons qui le terme bio, agro et nécro n’est pas forcement lié a la plante mais a l’esprit dans laquelle elle est cultivée ainsi que le bilan énergétique, par exemple la Jatropha dont nous avons vanté les vertus si elle est plantée sur des milliers d’hectares, si l’huile est exportée par une multinationale de bio passera a nécro, si elle est exploitée d’une façon industrielle mais pour les besoins du Sénégal uniquement elle deviendra agro. L’Ethanol produit a partir de canne a sucre et uniquement destiné a la consommation nationale Bresilienne et dont le rendement est exemplaire car les résidus de canne a sucre sont exploités a le statut d’agro carburant.

L’utilisation de céréales comme le blé ou le maïs est toujours un nécro carburant. Pour le palmier a huile si celui-ci est planté sur des terres anciennement cultivée et sous forme de haie ou en suivant les principes de l’agroforesterie et pour une utilisation locale nous pouvons obtenir du Bioacarburant.

En résumé le :

Biocarburant : Il se caractérise par une production artisanale, et une production  et utilisation locale, il n’entre pas en concurrence avec l’alimentation humaine, il ne donne lieu a aucun commerce il est destiné a une petite structure (petit village maximum) il est adapté a l’agriculture durable. Il se présente sous la forme d’huile pressée brute et parfois filtrée.

L’agro carburant : Il est produit par l’agriculture classique et son utilisation  se fait en mélange avec du diesel ou de l’essence, son processus est plus compliqué c’est une utilisation industrielle, son rendement est faible, l’utilisation n’est pas forcement justifiée.

Le nécro carburant : Entrent directement en concurrence avec l’alimentation et causent des dégâts considérables à l’environnement. En premier lieu toutes les céréales destinées a faire de l’Ethanol sont définitivement a proscrire. L’huile de palme est a interdire et avant cela subir une boycott rigoureux, les dirigeant des multinationales commerçant avec des nécro carburant devraient aller en prison pour crime contre l’humanité.

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