Pochon 2

Mais quelle est la méthode Pochon, c’est l’objet de la deuxième partie de l’article.  

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Il s’agit de l’association entre une graminée, le Ray Grass anglais, reconnaissable a ses épillets alternés sans barbille et a sa feuille bien pliée comme la couture de pantalon (comme un pantalon anglais)

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Le Ray Grass anglais aime bien les climats humides, n’est pas gêné par le piétinement des vaches (Graminée des terrains de football et de tennis) .

Le trèfle blanc :

C’est la légumineuse et c’est le complément du Ray Grass anglais

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Comme toutes les légumineuses, elle peut non seulement capter l’azote de l’air pour ses propres besoins, mais elle en a en excès pour les plantes voisines. La méthode Pochon va donc consister a associer le Ray Grass et le trèfle blanc dans une proportion plus importante que celle indiquée classiquement pour une pairie temporaire.

La surface en prairie est égale au moins a 75 % de l’exploitation

Le trèfle ne doit pas recevoir l’engrais azoté pour qu’il ne devienne pas « paresseux » et cette prairie temporaire est la base de l’agroecosystème d’André Pochon. Les trois quart de la surface sont occupés par la prairie temporaire, ce qui nous donne la rotation suivante : Prairie 6 ans, 1 an betterave, 1 an : céréale

Quels sont les avantages ?

-Pas ou presque pas d’utilisation de pesticides, on ne traite pas une prairie temporaire, et les « mauvaises herbes » du trèfle blanc et du ray grass, apportent un plus a la prairie les seules éventuelles utilisations se font sur les deux dernières cultures.

-Moins d’engrais, les engrais azotés ne sont utilisés, ponctuellement pour la culture de céréales car la décomposition partielle d’une partie de l’humus de la prairie apporte de l’azote pour les cultures suivantes. André Pochon signalait que les prairies intensives de l’agriculture productiviste recevaient jusqu'à 400 kilogrammes d’azote chimique par hectare,  étant donné qu’un kilogramme d’azote demande trois kilogramme d’équivalent pétrole pour sa production combien  peut on faire de kilomètres la voiture de l’amie Fabienne. (Réponse en fin de l’article)  1

- Peu d’azote sous forme nitrique, le lessivage est limité.

-Captation du carbone avec l’augmentation de l’humus, la prairie temporaire est un « puits de carbone », le carbone étant capté à partir gaz carbonique de l’air.

-Beaucoup moins de travail, les vaches se servent toutes seules, peu de fumier a épandre..

Pour les heures de travail André Pochon revendiquait 1100 heures de travail par an et sa femme 500, Ce qui représente a 45 semaines environ 35 heures, 25 heures pour le seul André, il faut préciser qu’il animait son groupe le CEDAPA  (Centre d’étude pour un développement agricole plus autonome) en 1982, il faisait des conférences. Il disait malicieusement que la méthode Pochon c’est  « travailler moins pour gagner plus »  et qu’il n’avait pas attendu Martine Aubry pour appliquer les trente cinq heures.

. Puis il écrivit plusieurs livres.

-          La prairie temporaire a base de trèfle blanc (1981)

-          Du champ a la source (1991)

-          Les champs du possible (1998)

-          Les sillons de la colère (2002)

-          Le scandale de l’agriculture folle (2009)

André Pochon a également travaillé avec l’INRA, (Institut National de la Recherche Agronomique) , l’ITCF (Institut Technique Céréales et Fourrages) , l’ITEB (Institut technique de l’ Elevage Bovin). Les rapports sont favorables mais ils restent plus ou moins secrets et ne reçoivent aucune publicité.

Le chargement a l’hectare est supérieur a l’agriculture classique, plus de deux vaches a l’hectare (Du temps de René Dumont une était très bien) par contre la production de lait est moindre par vache pour la méthode Pochon. Les exploitations sont semblables entre celles du CEDAPA et les fermes classiques a savoir cinquante hectares (plus ou moins deux). Le chiffre d’affaire est légèrement supérieur pour l’agriculture classique mais les charges sont bien moins importantes résultat un gain de 10000 euros par an par rapport a l’agriculture classique.

Au niveau des concentrés les frais sont deux fois moindres pour le CEDAPA.

Au niveau agronomique aucune trace de pesticides dans les eaux de lessivage (c’est-à-dire les eaux retournant dans nappes phréatiques), la présence est signalée pour le groupe classique. Les nitrates sont faibles pour le groupe CEDAPA.

Pour l’énergie : le groupe classique consomme plus de  300 litres EQF (Equivalent fuel) par 10000 litres de lait contre 150 litres pour le groupe CEDAPA . C’est la production pour un hectare environ en comptant tout soit 3000 kilomètres en voiture à Fabienne.

 (1)1La réponse est de 24000 kilomètres pour l’herbage a 400 kilogrammes l’azote apporté par hectare. C’est un exemple extrême , le Maïs c’est trois fois moins mais quand même 8000 Kilomètres.

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