CONSIDERATIONS SUR L'ELEVAGE 2


L'engraissement des vaches dites de reforme à l'aide d'hormones même autorisées ce qui entraîne une rétention d'eau dans la viande et l'élevage des taurillons à l'américaine sont des gouffres énergétiques, en effet l'engrais azoté pour ne parler que de lui nécessite de 200 à 400 de pétrole à l'hectare pour la production d'un hectare de blé, un peu moins pour le maïs, nous dépensons 1/20 eme de litre pour un Kg de grain et ½ litre de pétrole pour un kg de viande uniquement pour l'engrais azoté, et il convient d'ajouter les autres engrais, les pesticides et il ne s'agit que d'un aliment produit à la ferme.
Les aliments du commerce à base de soja et de blé nécessitent des transports en camions, bateaux. Ne parlons pas de l'alimentation des veaux a base d'aliments a base de lait de vache reconstitué et réduit a l'état de poudre dont le bilan énergétique est si mauvais que les gouvernements successifs on cru bon et avec raison d'instaurer une prime à la « vache allaitante ».
Le système Américain a base de Mais et de Soja n'est pas mauvais en soi car le soja étant une légumineuse il capte l'azote de l'air ce qui est une source de protéines pour les vaches et la production de lait et une partie de la fumure pour la culture suivante.
Il s'agit d'une bonne rotation des cultures dans les pays chauds et arrosés mais la transposition de ce modèle dans des régions ou le soja ne pousse pas bien et le mais doit être arrosé conduit a un non sens, elle peut se comprendre sur des petites exploitations laitière mais elle est totalement injustifiée pour la production de taurillons.
Il y a beaucoup de choses a écrire sur l'élevage de porc et la pollution par les lisiers.
Les chèvres animaux fétiches des candidats au « retour à la terre » sont suivant les cas la meilleure et la pire des choses.
La meilleure dans le sens ou une chèvre de 50 kg produit couramment 600 à 800 litres de lait ce qui ramené au poids d'une vache de 600 à 800 kg représente 8000 à 10000 kg de lait ce qui reste exceptionnel, de plus l'investissement en bâtiments et salle de traite reste moins important que pour l'élevage de vache.
La pire des choses quand elles détruisent le couvert végétal accelerant ainsi la désertification.
En résumé l'élevage à sa place dans la mesure où il reste traditionnel surtout en ce qui concerne la viande, nous avons critiqué la PAC en ce qui concerne les céréales mais nous ne ferons pas les mêmes observations en ce qui concerne les primes à l'extensification des bovins à viande. L'élevage est condamnable quand il dépense beaucoup d'énergie et enlève le pain de la bouche du tiers monde en plantant trop l'arachide pour l'huile et les tourteaux et du soja au Brésil, cultures qui détériorent les sols par des pratiques culturales inadaptées. Les compléments en protéines doivent être le plus possible produits sur place.
Excèdent d'un coté, appauvrissement de l'autre décidément l'agriculture mondiale marche à l'envers.


La culture de soja au Brésil et en Amérique latine est dans la plupart des cas une triple catastrophe.
- Ecologique : Les forêts primaires ou les prairies naturelles sont dévastées, la biodiversité réduite presque à néant par une monoculture s'étendant sur des milliers d'hectares. Le soja est transporté par camion sur des milliers de kilomètres avant d'atteindre la mer.
- Sociale : L'agriculture vivrière est dévastée, des milliers d'emplois sont supprimés, le lien social n'existe plus.
- Economique : Souvent les terrains sont achetés par les multinationales ou de grands propriétaires, le pays en profite très peu, il s'agit d'un appauvrissement du pays car la multinationale n'a pour but de faire un maximum d'argent au détriment de l'homme et de la nature.
Quelles sont les alternatives ?
-Et revoilà la taxe carbone : Elle sera appliquée a toutes les denrées alimentaires en tenant compte des conditions de cultures, du transport. Il sera alors évident que ce soja ne sera pas « rentable ».
-Pourquoi pas l'instauration d'un « surplus environnemental » : Pourquoi ne pas taxer la destruction de la biodiversité, la destruction des structures sociales, Il sera bien sur nécessaire d'appliquer ces taxes dans le pays concerné et non pas seulement pour les produits exportés, il est néanmoins évident que si l'agriculteur produit lui-même ses protéines il ne sera pas taxé,cette remarque peut sembler évidente, mais il existe des producteurs de bio méthane a base de fumier de vache auxquels l'administration des impôts veut appliquer la taxe sur les produits pétroliers !!!!
-La mise en œuvre généralisée de la méthode d'André POCHON : nous y reviendrons ultérieurement, en un mot cette méthode consiste en l'utilisation massive des prairies a base de graminées et de trèfle blanc qui comme toute légumineuse capte l'azote de l'air.
- L'utilisation plus importante des chèvres : Cet animal est un meilleur ruminant que les bovins c'est-à-dire qu'a partir de fourrages grossiers il reste capable grâce aux micro-organismes de fournir plus de protéines. De plus son lait ne provoque pas d'allergie.
- L'interdiction de produire du porc sur lisier, le fait de revenir à la paille et au fumier limiterait grandement la pollution par les nitrates.
- La survie de l'humanité à long terme ne sera assurée que par une réduction de la consommation de viande il conviendrait pour un pays comme la France de passer à deux kilogrammes par personne et par semaine à 500 grammes par semaine tout compris, la viande peut être compensée par les produits laitiers, par des préparations à base de soja (dans une certaine limite à cause des substances semblables aux hormones femelles présentes naturellement dans les légumineuses, sans oublier les oeufs.
Dans ce système les vaches laitières meurent de leur belle mort car produire des milliers de litres c'est suffisant
- Il est possible de nourrir des milliers de porcs avec les déchets de cantines et les denrées venant de franchir la date de péremption, les risques sanitaires sont-ils plus importants que le soja OGM produit a des milliers de kilomètre, en pratique plus de la moitié de la nourriture produite est jetée,
- Utiliser le mouton « tondeuse à gazon »c'est-à-dire proposer des moutons pour tondre les pelouses des collectivités et des particuliers, il est possible d'utiliser des races à lait pour produire un excellent fromage, ce service pourra être proposé dans un premier temps par des entr
eprises d'insertion
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