Considérations sur la Politique agricole commune ou PAC

L'agriculture et le productivisme ne font pas bon ménage, le commerce mondial du blé est aberrant sous la coupe omniprésente du GATT ne se soucie pas de l'environnement naturel et du bien être social. La surproduction de blé était visible depuis dix au sein de l'Europe ( la CEE). La production de nourriture soumise aux seules lois commerciales conduit a la casse de l'agriculture Européenne ainsi  qu'a celle du tiers monde. L'Europe verte a-t-elle apportée quelque chose aux agriculteurs durant les vingt dernières années -Non si nous comparons un petit pays comme la  Norvége avec le reste de la CEE, la proportion d'agriculteur est plus grande qu'en France malgré des conditions climatiques difficiles.

Oui, si nous considérons les productions de blé très largement excédentaires en France. La PAC dans un premier temps a permis de maintenir les prix dans un marché Européen protégé, mais l'age d'or cessa à partir de 1974 et depuis les prix ne cessent de baisser par rapport à l'évolution du niveau de vie, d'où la course aux rendements entraînant une baisse des cours par surproduction.

Le blé a l'échelle mondial n'est pas excédentaire quelques mois de consommation tout au plus. A l'échelle de l'Europe  la production dépasse la consommation de 10 à 20% suivant les années. Au niveau de la France la production couvre 200% des besoins, une partie de la production ce qui ne pose pas de problème, le reste concurrence directement les américains ce qui a entraîné la reforme de la PAC.

LE PRIX MONDIAL DU BLE

Autant le dire tout de suite sans mécanisme de protection « Prix garanti » en Europe, aide directe d'au moins 100.000 francs par an et par exploitation au USA les producteurs de blé dans le monde seraient ruinés en moins d'un an en moins d'un an et disparaîtraient très rapidement. Prenons un exemple, pour un prix du quintal payé 110 Francs en moyenne a l'agriculteur le prix mondial n'est jamais en dessous de 70 Francs et la CEE verse 40 francs en moyenne pour chaque quintal de blé exporté en dehors de l'Europe des douze. Notons que le prix du blé base 100 en 1956 est a 60 francs actuellement.

Actuellement il y a de gros changement par rapport a 1994, le GATT (Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) a disparu, ce GATT a été mis en place après la guerre pour faciliter le commerce des produits, il devait disparaître assez vite ce qui n'a pas été le cas, au contraire les denrées alimentaires ont été inclus a partir de 1986, ce qui a sonné le glas de l'agriculture vivrière. OMC a remplacé le GATT, l'OMC (Organisation mondial du commerce) il  a les mêmes inconvénients car il provoque des transports, une dégradation des sols, une pollution accélérée, une politique sociale désastreuse et la main mise des multinationales sur les terres du tiers monde.

Nous faisons le lien entre l'économie et l'écologie qui ne font pas forcement bon ménage.

Actuellement le prix du blé en France est autour de 125 Euros soit 82 francs environ autrement dit il a encore baissé et il est actuellement en dessous du cours mondial d'environ 150 Euros la tonne.  L'agriculteur est directement subventionné ce qui n'est pas mieux pour les finances de la P.A.C mais très bien pour les fabricants d'aliments du bétail, de biscuits, et d'agro carburants.  L'Europe des 27 n'est pas en surproduction.

Les agro carburants à partir de céréales sont une des causes de la flambée des prix au niveau mondial. Un hectare de maïs ou de blé donne 2000 litres d'Ethanol et 1000 litres sont nécessaires pour la culture du blé et sa transformation en Ethanol. Cette production a partir de betterave sucrière et de canne a sucre a moins d'inconvénients ce que nous verrons plus tard.  

L'utilisation importante de céréales pour les bovins a viandes est aussi une hérésie écologique.

Nous regrettons la disparition du CTE (contrat Territoriale d'Exploitation) instauré en 2001 par Jean Glavany liant les subventions a une agriculture plus durable et  plus respectueuse de l'environnement.