L'extensification : Les exploitants découragés quittent en masse l'agriculture, évolution accélérée par les mises en préretraite et vieillissement des agriculteurs, les exploitations s'agrandissent d'une part pour avoir un revenu assuré (par les jachères) les 2000francs par hectare ne sont pas un revenu net car il faut soustraire les taxes foncières ou le fermage éventuel, puis pour le reste des terres cultivées imaginons que les agriculteurs choisissent de diminuer les charges (il est prévu aussi une prime a l'extensification) quels en seront les conséquences. Certes, nous aurons moins d'engrais mais faute de temps les épandages se feront a l'aveugle, le terrain reste a nu pendant l'hiver d'où quand même un lessivage des nitrates. Au niveau Européen pénurie probable des denrées remplacées par des céréales américaines qui exportent également le soja pour les vaches laitières.
L'intensification : C'est la voie la plus naturelle en Europe, les agriculteurs surtout dans les bonnes terres feront tout pour assurer le rendement, l'azote n'étant pas trop cher en raison des bas prix du pétrole la tendance sera de pousser la fumure, la généralisation des traitements systématiques, l'intensification sera favorisée par la mise hors service d'une partie des terres, l'azote étant de moins en moins efficace au fur et à mesure que le rendement maximum s'approche les pertes en nitrate par hectare augmenteront. Le raisonnement simpliste consistant a dire 15 % de terre en moins 15 % de pollution en moins a toutes les chances de se révéler faux. La vérité se situera sûrement entre les deux scénarios, intensification pour les bonnes terres à blé, extensification pour les autres terres.
Fallait-il pour autant laisser la situation actuelle favorisée par la PAC, non car elle était condamnée, mais existait-il d'autres solutions ? Oui, il en existe de nombreuses adaptées a chaque région, chaque commune et presque a chaque exploitation.
Un préalable cependant : A l'échelon européen, le retour d'une stricte préférence communautaire semble nécessaire, l'envahissement du blé Américain sonnerait le glas de l'Europe, nous allons étudier les différentes solutions.
L'Europe des 27 est trop grande, les coûts de productions sont inégaux, l'Europe est ouverte a la concurrence débridée contrairement a d'autres pays du monde, il semble nécessaire de faire des blocs d'échanges, déjà les cultures légumières et fruitières Espagnoles concurrences la France, nous avons assisté depuis l'Epoque pas si lointaine a la suppression du coefficient appliqué aux cultures légumières, c'est-à-dire que le commerçant ne pouvait pas vendre plus d'une fois et demie plus cher que le prix qu'il avait payé au producteur, c'était le bon temps, hélas le dogme du libéralisme est passé par là, ajoutez a cela la venue de l'Euro et les fruits et légumes sont devenus très cher alors que parallèlement les maraîchers disparaissent. C'est toute l'agriculture française qui est menacée et une partie de l'agriculture Européenne, avec en prime la destruction des sols du tiers-monde, en bref la famine et une catastrophe écologique annoncée. Mais il existe des parades comme la vente directe et la multiplication des AMAP (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne) dont nous donnons le site.
http://www.reseau-amap.org/
Nous pouvons aussi signaler la montée en puissance de l'agriculture durable, et les menaces climatiques dues au gaz carbonique, ainsi que la fin annoncée du pétrole.
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