LE FEUILLETON DE LA PAC 2
Le pétrole vert : Il est très possible de fabriquer du carburant vert et certains tracteurs fonctionnent ainsi. Ce sont souvent des cultures riches en sucres comme la betterave, le topinambour a été pressenti produisant l'Ethanol et le Méthanol.
A l'échelon du département une petite PME sera suffisante pour faire fonctionner les tracteurs et les engins agricoles du département roulant a l'huile brut ou au diester.
Les avantages sont triples.
-Eviter les friches.
-Economie de carburant et autonomie
-Création d'emplois.
Remarques actuelles
A l'époque en 1993 nous étions au début des « biocarburants » qui par la suite devinrent des « agro carburants. » voir des « necrocarburants » Bio veut dire vivant en non issu de l'agriculture biologique.
Essayons de faire le point, en ce qui concerne la France sur 1.5 millions d'hectare mis en jachère en 1999 301.000 hectares ont été consacrés au agro carburants.
A l'échelon mondial pour faire rouler tout les véhicules 1/3 des terres cultivables seraient nécessaires, c'est donc une impasse. Faut il condamner tous les biocarburants ?.
Non, remarquons qu'à l'époque je n'avais envisagé ces agro carburants que pour les véhicules agricoles, ou ils avaient effectivement des avantages.
Examinons les différentes filières en prenant en compte les territoires différents
A l'échelon local c'est-à-dire, l'exploitation agricole, le groupement d'exploitation, ou la commune, il est possible de produire de l'huile végétale a l'aide d'une presse a huile. Les premiers modèles sont à 1000 Euros. Les moteurs de tracteurs demandent des adaptations assez mineures. Les rendements sont excellents, en effet il suffit d'un seul litre de carburant pour en produire l'équivalent de neuf litres, Il est possible encore d'augmenter ce rendement en adoptant l'agriculture biologique Ce qui rend cette production intéressante c'est surtout les co-produits, c'est-à-dire que le tournesol et de colza sont des oleo-proteagineux et une fois l'huile pressée il reste les tourteaux riches en protéines et adaptées a l'alimentation des vaches laitières, ceci est très important car cela évite l'exportation de soja d'Amérique du Sud et du Nord souvent OGM, souvent remplaçant les prairies ou les forêts et souvent encore ayant un rôle désastreux par rapport a l'agriculture vivrière. Et cela évite également le transport et le culture du soya. En bref les co-produits sont plus importants que l'huile elle même.
A l'échelon du département l'on peut adopter le Diester dans la limite des besoins en alimentation animale. Intéressant grâce aux co-produits, mais le rendement est de 1 a 3 (1 litre d'équivalent pétrole dépensé pour trois litres produits) .
Sans cette ressource aliments du bétail évitant les exportations d'Amérique ainsi que la dépense pour le transport les deux formes de biocarburants cités ci-dessus non aucun intérêt et les rendements deviennent catastrophiques.
A l'échelon mondial : l'huile de soja est l'un des sous-produits des fèves, avant la production de tourteaux, un hectare produit 500 litres d'huile. A l'échelon mondial seul 7 % de l'huile est transformée en agro carburants. Ce qui pose problème est que seulement 15 millions de tonnes sont employés pour l'alimentation humaine sur les 220 millions produits dont la moitié d'OGM , Cette culture se fait en partie au détriment des prairies et des forêts
L'huile de palme : Le rendement peut paraître bon, mais cette culture se fait au détriment des forêts c'est a dire que pour produire quelques tonnes de carburants il faille détruite une forêt se composant de trois cents tonnes de carbone, en terme de gaz a effet de serre c'est une calamité, plusieurs dizaine de fois plus dangereuse que le charbon.
Encore une fois bien qu'imparfait cette « mesure carbone » bien qu'imparfaite semble pertinente.
Mesure : prise dans le sens premier mesurer
Nous verrons au prochain article les « biocarburants » a base de sucre.
Ajouter un commentaire