Toutes les bonnes terres agricoles sont déjà cultivées mais de gros progrès peuvent être réalisés en matière d’intensification, l’exemple du Japon le prouve.
Attention, il ne s’agit pas d’acheter plus de pesticides, plus de grosses machines ou d’augmenter les surfaces mais de cultiver mieux dans une optique biologique, ce qui suppose plus de main d’œuvre (nous insistons, mais c’est important)
Nous remarquons tout de suite le faible pourcentage de terres pouvant être mise en culture de façon continue et sans précaution, et nous remarquons que beaucoup des meilleures terres sont situées a proximité des grandes villes comme par exemple Paris.
Les pâturages pauvres demandent des périodes de repos pour éviter le surpâturage et la désertification. Les terres des pays chauds demandent des périodes de mise en prairie. Les terrains en pente sont détruits par la mise en culture et le manque d’humus. L’évaporation conduit à la remontée des sels de fer et conduisent à la formation d’une carapacecompacte.
Dans nos pays la mise à nu du sol pendant l’hiver lessive les nitrates résultant du reliquat d’engrais azotés et de la décomposition automnale d’une partie de l’humus. La pratique agricole appelée déchaumage consistant à mélanger les chaumes (avec ou sans paille broyée)avec la terre ce qui améliore la productiond’humuset évite en partie le lessivage des nitrates ( les micro-organismes humidificateurs se nourrissent de carbone et d’azote) cette pratique est le plus souvent abandonnée par manque de temps. (elle se situe en même temps que la récolte du Maïs.
Les engrais verts comme le les choux chinois, la moutarde, le trèfle incarnat semés entre unblé et un maïs par exemple (récolte du blé : début Août, Semis du Maïs : Début Mai de l’année suivante) sont de moins en moins pratiqués par faute de moyens en temps et en argent. Ces engrais verts permettent pourtant une double économie de 50 à 60 kilogrammes d’azote en plus et du lessivage d’azote en moins dans les nappes phréatiques. De plus ils participent à l’amélioration du bilan humique.
Considérations sur l’agriculture durable
Cette forme d’agriculture prend de l’importance peu à peu en France, c’était anciennement l’agriculture soutenable, elle était quasi inconnue en 1993. Elle consiste dans l’équilibre entre le social, l’économique et l’environnemental.
En pratique l’agriculture durable tend vers l’autonomie des exploitations c'est-à-dire que les intrants c'est-à-dire les pesticides, les engrais, les aliments du bétail et les combustibles fossiles sont réduits au maximum.
Pour ce faire plusieurs pratiques sont nécessaires
-Lutte contre l’érosion
-Fixation biologique de l’azote. (Engrais verts)
- Préservation de la biodiversité.
-Pratiques énergétiques : Energies renouvelables, solaire éolien, biogaz, bois énergie, Biocarburants (Uniquement sous forme d’huile brut pour les véhicules de l’exploitation avec récupération des tourteaux pour l’alimentation du bétail.)le
Questions
Quelles sont les différences avec l’agriculture biologique d’une part et d’autre part l’agriculture écologiques.
L’agriculture biologique (label AB) possède un cahier des charges et des pratiques excluant les produits phytosanitaires de synthèse. L’agriculture durable préconise la limitation voir la suppression. L’agriculture biologique se limite au suivi du cahier des charges et il est possible de cultiver de l’huile de palme Bio, après destruction de la forêt primaire, mais cela ne peut pas s’appeler agriculture durable. Néanmoins cet exemple extrême mis a part dans les Réseaux d’agriculture durable les agriculteurs Bio sont majoritaires (20 sur 22 en Mayenne par exemple).
L’agriculture durable est une agriculture écologique dans la mesure ou le fonctionnement de l’exploitation se rapproche de celuide l’écosystème mais l’agriculture durable a un impact positif sur l’emploiet sur la vie sociale et locale.
Existe-t-il des structures favorisant l’agriculture durable.
Oui, il existe des réseaux d’agriculture durables dans la majorité desdépartements (2000 exploitations en France) et il existe un contrat d’agriculture durable CAD consistant en des primes en l’échange de bonnes pratiques agricoles (engrais verts).
Pourquoi n’est-elle pas plus développée ?.
En premier lieu c’est une pratique récente assez peu connue et il faut le dire un peu compliquée car demandant des outils d’analyse complexes. Comment mesurer la durabilité économique, sociale, et écologique. Il faut des instruments comptables, sociologiques et podologie (étude des sols).Cet forme d’agriculture fait appel a l’écologie, l’agronomie, l’aménagement du territoire, la sociologie ect.. C’est encore en chantier. De plus il manque un label (Voir culture du blé) et une AUGMENTATION DES PRIX ).
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