1993
L’appât du gain, la rentabilité exacerbée, la mise au chômage généralisé, le mépris de l’homme et de la nature constitue le productivisme. Mais ce grave défaut est pourtant la face cachée de l’iceberg.
Le cancer dont le productivisme est la tumeur la plus voyante est constituée par la croissance qui avant d’être, une réalité économique et une organisation technique est une attitude mentale. Le nombre excessif d’enfants et de femmes des pays du tiers monde procède peut être de cette attitude mentale. En effet les enfants sont les seules possessions quand règne la misère.
Le toujours plus et la guerre contre la nature sont les deux mamelles des catastrophes écologiques. Cette attitude mentale est tellement ancrée que les soixante quinze ans de communisme n’ont pu extirper.
Actuellement une société sans croissance est une société malade, le toujours plus a pris d’autres formes, la plus grosse voiture la plus puissante ainsi que la plus belle chaîne, la plus belle télévision, cet état d’esprit n’est pas absent des écologistes. La lutte est constante ; tentation du plus beau motoculteur pour cultiver, toujours plus de jardin, dans la cave nous entassons « toujours plus de vins », toujours plus de conserves mêmes si elles sont biologiques.
Mais arrêtons nous un instant car nous pouvons distinguer plusieurs façons de croître.
1) La croissance de la consommation par création de besoins artificiels ayant pour conséquences la pollution et le gaspillage.
2) La croissance dite de réserve : Argent, denrées, terres écologiquement moins gênante mais elle peut donner naissance a la première.
Le monstrueux gaspillage commence au niveau industriel c’est aussi le gaspillage de temps dans les embouteillages, le gaspillage de papier dans des emballages inutiles ainsi que l’utilisation des photocopieuses qui sont des véritables dévoreuses de papier.
Nous ne reviendrons pas sur cette société ce consommation ainsi que les méfaits de la croissance exponentielle que l’on parle de surpopulation, de consommation d’énergie, de déchets, l’augmentation constante a une limite , l’atteinte des limites peut être catastrophique. Examinons plutôt les remèdes, ces remèdes passent par une attitude mentale.
2011
Ce qui doit rentrer en décroissance : par ordre de priorité
-Les inégalités : Si la moyenne des revenus des 10% des plus pauvres est de 970 euros par mois elle a augmentée de 2,8% en dix ans celles des plus riches est de 11530 Euros par mois elle a augmentée de 31,7% en dix ans ces dix % ont de grosses inégalités, le seuil de revenus pour rentrer dans cette tranche s’abaisse ce qui signifie que la part des très riches augmente qui par rapport au milieu et par rapport au ressources ces personnes sont une catastrophe, ainsi que par rapport aux valeurs sociales, en effet l’amitié d’un président pour les très grosses fortunes a amené un pays au bord du gouffre financier et a une casse sociale sans précèdent. Nous sommes en 2011 espérons que cette catastrophe ambulante ne sera pas réélue sinon il faut s’attendre a un formidable bond en arrière en ce qui concerne les acquis sociaux.
- Les déchets : En particulier le plastique, chaque déchet est un gaspillage d’énergie qui va se faire de plus en plus rare et en particulier les combustibles fossiles.
-La déforestation : En premier lieu instauration de quotas pour les bois exotiques et taxes pour les bois provenant hors de France (pays Nordiques pays de l’Est de l’Europe) interdiction des bois chinois sauf bambous en effet le chêne chinois est une aberration vu le peu de terres arable et forestières par rapport au nombre d’habitants. Le bois de construction met à mal certaines espèces comme le teck, mais ce n’est pas le principal responsable de la déforestation sauf en cas de monoculture.
Le soja : plus des trois quart de la production est destinée a l’alimentation animale bovins et porcin ainsi que les volailles, en Amérique du Sud (Brésil et Argentine) nous proposons une interdiction du soja autre qu’Européen dans un délai de cinq ans en raison des catastrophes sociales et écologiques que cette culture induit ( voir chapitre agriculture).
Huile de Palme : Interdiction pure et simple sous quelque forme que ce soit de la commercialisation.
-consommation de viande : Pour ne trouver que des produits fermiers de bêtes élevées en France avec également une nourriture nationale dans un premier temps et locale dans un deuxième temps. Ces exigences éviteront le recours à du soja exporté, de plus les surfaces semées en luzerne ou en trèfle augmenteront.
-D’une manière générale tous les produits manufacturés devrons être plus durable et leur production diminuer.
- Les centrales nucléaires.
Ce qui doit augmenter
-Les techniques d’énergie renouvelables et ceci d’une manière considérable en ce qui concerne l’éolien.
-Les voitures électriques : Ou plutôt les véhicules électriques.
-Les services : Il y aura beaucoup plus de location de véhicules avec un retour véritable du « bon sens » une petite voiturette de quelques kilowatts peut faire quelques kilomètres dans un parcours périurbain (Voir les articles sur l’Automobile), il y aura un véhicule pour chaque usage, mais nous ne pourrons les posséder toutes pour donner un coup de pouce.
-Interdiction des moteurs thermiques en centre ville sauf résidents munis de laisser passer.
-Ce développement peut se faire rapidement avec des nouvelles technologies très prometteuses comme.
1) La feuille artificielle : Technologie produisant de l’hydrogène moins coûteuse que l’énergie photovoltaïque et surtout avec une véritable possibilités de stockage.
2) le « Cambridge Brut » c’est un liquide noir ayant l’aspect du
Pétrole constitué de particules en suspension pouvant stocker l’électricité, il suffira de remplacer le liquide, c’est une véritable méthode de stockage et une possibilité d’utiliser l’énergie solaire dans des pays désertiques ou l’énergie éolienne sans des kilomètres de câble et sans craindre le surplus d’énergie et ainsi cela pourra gommer les formidables différences de production.
3) La photosynthèse artificielle : C’est une découverte récente susceptible de produire soit de l’hydrogène soit des hydrates de carbone pouvant servir de combustible.
- Les économies d’énergie, (voir le chapitre) en particulier l’isolation)
Alors croissance ou décroissance
Dans un premier temps la croissance sera au rendez-vous voir même avec une croissance a deux chiffres, mais elle sera beaucoup plus respectueuse des ressources, se sera aussi une croissance basée sur les services. Voici un exemple : Le remplacement des 58 centrales nucléaires demandera a raison de 1500 éoliennes par centrale 58*1500=87000 soit un remplacement en trente ans 87000/30=2900 soit 2900/365= 7,94 arrondi a 8 éoliennes par jour. Il s’agit d’une moyenne en réalité se sera beaucoup plus a certaines périodes, en ce qui concerne les prix cela ne fera pas plus cher que le démantèlement et la reconstruction des centrales.
La transition énergétique effectuée, l’économie relocalisée et demondialisée alors il n’y aura plus de croissance et le système devra changer sous peine de grande misère. En effet une fois les éoliennes installées, il y aura seulement la maintenance et le remplacement des pièces mobiles..
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