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Article 6

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L’agriculture

Les différents axes

-Axe 1 : A manger pour tous : Permettre aux plus démunis de se nourrit de la façon la plus autonome possible

-Axe 2 : Relocaliser  Production, transformation et distribution alimentaire.

-Axe 3 : Passer a l’agro écologie : Engager la transition de l’agriculture chimique vers l’agro écologie, c’est à dire prendre en compte la globalité de la problématique écologique : eau, érosion, déforestation, biodiversité, etc. dans la pratique agricole.

- Axe 4 : Réduire les GES / s’affranchir des énergies fossiles Drastiquement diminuer les émissions liées à l’alimentation. Organiser une agriculture sans pétrole.

- Axe 5 : Libérer les semences / Favoriser la biodiversité Permettre la libre production, reproduction et dissémination des semences agricoles, présentes et anciennes, par les paysans.

Préambule : L’empreinte écologique  est la surface nécessaire pour se nourrir, se loger, se déplacer,  et consommer.  Elle se compose des surfaces nécessaires pour manger, transformer, c’est aussi les surfaces des routes des maisons et surtout les surfaces pour absorber le gaz carbonique à travers la photosynthèse. Les chiffres pour la France sont inquiétants 4,6 hectares par personne, la surface  disponible pour la France est de 3,3 hectares, au niveau mondial la surface disponible  est de 1,8 hectares. 1,8 hectares c’est la surface en France  nécessaire en 1960 pour ce nourrir, se loger, se déplacer, consommer.  De nos jours avec 1,8 hectares on peut seulement se nourrir, pourquoi ce naufrage ? Nous pouvons nous poser la question de la consommation de viande. Etant donné que faire de la viande c’est « faire des protéines avec des protéines » selon l’expression de René Dumont.  La France des années soixante consommait déjà 60 kilogrammes de viande par personne contre 82 de nos jours (c’est en train de baisser) alors comment expliquer la faible empreinte, de l’alimentation de l’époque ?. 

Faisons quelques remarques.

L’alimentation préparée n’existait pratiquement pas, mis à part quelques boites de conserves (cassoulet par exemple).  Il y avait peu de chance de trouver du cheval Roumain.

La viande principale était le bœuf qui est en réalité une vieille vache laitière dans la plupart des cas c'est-à-dire que la production de viande est secondaire par rapport a la production de lait. Si une vache a viande ou un bœuf était produit on le laissait ruminer c'est-à-dire qu’il produisait une partie de ses protéines  a partir de la cellulose via la digestion et des micro-organismes présents, le travail n’était pas mâché comme de nos jours avec les céréales et le soja qui de plus concurrencent directement l’alimentation humaine.

Les déjections étaient soigneusement récupérées sous forme de fumier et les animaux participaient à la fertilité du sol  et aux futures récoltes comme nous le verrons plus tard pour l’agro écologie.

La malédiction du soja : La France qui avait atteint l’autonomie alimentaire vers la fin des années cinquante n’est plus autonome du tout de nos jours en effet il est importé 4,6 millions de tonnes de soja par an en France en majorité OGM . Cela représente 1,5 millions d’hectares environ  soit 250 mètres carrés par personne.

Pour quels usages ?  Pour 40%  c’est pour faire du poulet élevé en batterie  par année il y a 231 millions de têtes produites  dont seulement 20 % de poulets  à Label ou Biologique dont le nombre d’exploitations est pourtant majoritaire en nombre pour les poulets à Label ou biologique. Le poulet classique est prêt en quarante jours, il est bourré de soja OGM, de blé et d’antibiotiques , pour un poids à peine supérieur le poulet dit de qualité prend deux à trois fois plus de temps soit au minimum 81 jours. A 80% de céréales locales de preférence de la ferme. La catastrophe est non seulement écologique. (déforestation, monoculture de Soja OGM, aliment produit à 10000 kilomètres, poulets en cage à 23 au mètre carré), mais aussi sociale ( quatre fois moins d’emploi pour le poulet classique que les poulets à Label à nombre de poulet égal)  et finalement catastrophe économique ( la filière est en train de s’écrouler car l’Europe ne suventionne plus les exportations)  car ces poulets se retrouvent dans les plats préparés, dans les cantines  et à l’exportation car de moins en moins de personnes achètent ces poulets insipides avec des traces d’antibiotiques et de glysophate  (substance active du Roundup bloqué dans le soja OGM,  notons que 77% du soja mondial est OGM)

Les porcs : Ils consomment 30 % du soja exporté avec d’autres aliments plus ou moins douteux, auparavant la consommation était moindre et surtout avec moins de charcuterie de plus l’élevage était relié à la production laitière c'est-à-dire que le « petit lait » et le « babeurre » participait à l’alimentation  actuellement 25 millions de porcs sont abattus par an

2115000 tonnes de viande produite

726000 tonnes son exportés

607000 tonnes sont importées

La consommation de viande de porc est de 34 kilogrammes par habitant, les trois quarts sous forme de charcuterie. Les porcs fermiers ne sont qu’un petit pourcentage, les conditions d’élevage en batterie sur caillebotis  et avec lisier est la norme a 95%.  A notre avis la méthode de lutte passe part d’une part par la méthode du bilan apparent et également par un prix minimum garanti, ainsi que des frais de douane

Le bilan apparent : Les externalités payés par les collectivités sont très fortes (nitrates dans l’eau du robinet, algues vertes, déforestation en Amazonie, gaz  a effet de serre etc)  la méthode du bilan apparent c'est-à-dire la prise en compte des apports d’azote (nourriture en prenant en compte la composition des aliments) a comparer aux sorties (azote sous forme de viande) et ceci ramené a l’hectare était nettement défavorable aux élevages porcins industriels et si un excès d’azote était taxé pour le porc industriel c’est  plus de 100 kg a l’hectare qui retrouve dans l’eau sous forme de nitrate, dans l’air sous forme d’oxyde d’azote. Il est évident que l’abandon de ces pratiques nécessite l’instauration d’un prix minimum a notre avis au moins deux euros le kilogramme poids vif  contre 1,26 euros actuellement. Cette loi de Dominique Voynet a été morte née en 2002. A notre avis mettre fin à ce gâchis à cette catastrophe a cette « horreur économique »  demandera  un referendum.

D’autre part le porc est l’animal idéal  pour  recycler les restes de repas ce qui permettrait d’en produire des millions chaque année mais cela est interdit par l’union Européenne pour cause sanitaire et cela a des conséquences pour un pays comme la Suisse qui n’a pas pu adopté cette pratique avec les menaces de boycott du géant Européen. Nous pouvons voir l’action des lobbies des fabricants d’aliments du bétail.

Les vaches laitières : Elles ne consomment que 20% du soja importé ce qui peut paraître peu par rapport aux services rendues (lait plus fromage) en effet ce soja sert a faire du lait souvent avantageusement remplacé par des tourteaux de colza et de tournesol. Néanmoins la ration principale reste l’herbe, dans le  projet de la ferme dite des « mille vaches »  les vaches ne voient pas le jour et les aliments sont en concurrence avec l’alimentation humaine.

 Autrefois les protéines venaient du trèfle ou de la luzerne des prairies sachant que les prairies captent le gaz carbonique, les légumineuses (luzerne, trèfle), captent l’azote de l’air. Le fumier servait à entretenir la fertilité et le taux d’humus. L’humus est riche en carbone. L’agriculture du début des années soixante avait une empreinte vraisemblablement trois fois plus faible que de nos jours pour une consommation de viande  relativement élevée. (Deux fois la moyenne mondiale actuelle)

La permaculture, l’agro écologie peuvent faire mieux que les années soixante et permettre de réduire encore cette empreinte.

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