L’HISTOIRE DE CHICO JIMENEZ

 

Le gouvernement Brésilien souvent donne des parcelles de forêts aux paysans. La coupe est vivement encouragée mais a la suite de la conférence de Rio et constatant que ces défrichements brutaux conduisent inévitablement a des échecs. La stratégie a été changée de fond en comble. Ce beau matin Chico Jiménez débarqua dans sa parcelle de trente hectares ou un gros travail l’attendait : construire sa maison, car la tente n’est pas une solution a long terme, Chico Jiménez dispose d’un manuel et d’une assistance technique au village à quelques kilomètres et de plus il est nourrit en attendant de se nourrir lui-même.

Il défricha une petite parcelle de quelques centaines de mètres carrés. C’est vite fait avec une tronçonneuse, il partage le bois en trois tas : celui consacré au chauffage, les grosses grumes rangées a l’aide d’un treuil, puis les branchages. Les souches sont déterrées avec un tracteur et qui serviront plus tard pour le chauffage. Puis avec des rondins il construit une maison avec l’aide des voisins. Le temps est toujours chaud donc pas besoin d’isolation. A l’aide d’un crédit accordé par le gouvernement, il achète des portes, des fenêtres et un toit. L’éclairage est fournit par quelques mètres carrés de photopiles. L’eau de pluie est intégralement recueillie dans une mare, sauf une faible partie destinée à l’eau potable stockée dans un bidon. Déjà Chico Jiménez pourrait vivre mieux que dans son bidonville, mais le confort ne s’arrête pas là, grâce au biogaz (les broussailles soigneusement broyées ainsi que les déchets ménagers sont mis a fermenter dans un bidon avec de l’eau, cela fournit un mélange de méthane et de gaz carbonique ) ce qui fournit l’énergie électrique pour la pompe servant a l’irrigation, le moteur de la machine a laver le linge rudimentaire mais efficace, ainsi que le renforçateur l’eau chaude étant fournie par un capteur solaire.

Mais qui paye, a moyen terme c’est Chico Jiménez, les grosses billes sont vendues mille francs le mètre cube intégralement versé a Chico, auparavant il ne touchait que 50 francs, le reste allait au gouvernement pour payer la dette des autoroutes, mais Chico rembourse tous les mois au gouvernement et il sait qu’il fait vivre les autres ouvriers fabricants les machines à laver les capteurs solaires, les plombiers locaux. Ses dix mètres cubes de grumes sont une véritable aubaine dans un pays à faible niveau de vie. Les broussailles digérées sont épandues en couche épaisse sur le sol de façon à le protéger du soleil et de le nourrir constamment, ainsi les légumes poussent ainsi que quelques céréales. Il ne cultive réellement qu’un hectare cela suffit à sa nourriture ainsi qu’a sa famille de temps a autre il coupe un arbre des 29 hectares, les branchages sont mis en tas avant que la broyeuse ne passe. Il achète par contre sa viande a l’extérieur ainsi que différentes denrées, de plus il récolte le suc d’hévéa destiné a faire du caoutchouc et des plantes médicinales destinées aux laboratoires pharmaceutiques, Chico vit bien ainsi que sa femme et ses deux enfants et il peut vivre ainsi très longtemps. Voila le conte est terminé mais n’attendez pas le fameux « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » car dans ce cas le conte peux se transformer en cauchemar.


Nous reviendrons plus en détail sur la méthanisation qui peut produire un authentique « biocarburant », en effet la production de méthane prend du carbone, de l’hydrogène, et d’oxygène mais laisse tous les éléments minéraux tels : l’azote, le potassium, le calcium, de plus il rend ces éléments plus assimilables et de plus favorise la production d’humus. Sont évoqués également les utilisations de l’énergie solaire que nous verrons plus en détail ultérieurement.

Insistons « lourdement » sur la catastrophe que sont le défrichage et le brûlage de la forêt amazonienne pour faire du soja destinés à nourrir les animaux européens, une partie de cette surface libérée pourrait être reboisée, une autre plantée en canne a sucre (un hectare reboisé, un hectare en canne a sucre pour l’éthanol ce qui peut faire un agro carburant relativement efficace et dans la tradition Brésilienne depuis longtemps) .Il n’y aura pas à choisir entre « manger ou rouler. » puisqu’un hectare de soja d’exportation sera supprimé.

 

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