1993
Les constructeurs d’immeubles avaient une excuse ; la forte proportion de main d’œuvre ainsi que les différentes charges et taxes liées à celle-ci (voir chapitre chômage). Mais que penser de la paranoïa productiviste de nos constructeurs d’automobiles aussi bien privés que publics. Il suffit de moins de trente heures de travail pour fabriquer une automobile, la nouvelle Renault
en demande moins de quatorze et ceci est présenté comme un « progrès » . Que coûte cette main d’œuvre tout au plus trois mille francs d’autant plus que les salaires dans l’industrie automobile sont peu élevés. Que sont ces trois mille francs par rapport a la somme que perd l’acheteur dans des crédits prohibitifs. Trois mille francs, le prix d’une option.
Des dizaines de milliers de gens se sont ainsi retrouvés au chômage pour économiser, mille, deux mille ou trois mille francs par voiture et cela n’est pas fini. Les nouvelles machines rapidement démodées ne coûtent-elles pas plus chères, la question mérite d’être posée. Et pourquoi cette folie ? Pour concurrencer les Japonais disent nos constructeurs, de qui se moquent-on ?.
1) Les Japonais ont une pénurie de main d’œuvre.
2) Leurs voitures a qualité égales ne sont pas forcement moins chères.
3) A combien revient le prix du voyage Japon Europe par bateau.
4) De plus contrairement aux gazinières, aux frigos, aux machines a laver, aux télévisions, le prix d’une voiture n’a pas diminué depuis vingt ans, bien au contraire. Par exemple une 4L en 1973 valait 7500 francs aujourd’hui juste avant la disparition du modèle 500000 francs. Cette voiture nécessitait pour un salaire moyen de 1500 francs cinq mois de salaire, en 1992 pour un salaire de 7000 francs, 7 mois de salaire. Ou est le progrès ?. A l’époque il fallait quarante heures ou cinquante heures pour fabriquer une voiture.
5) La vitesse des voitures (sauf 4L) est scandaleusement élevée et ceci pour ne pas gêner la concurrence, les gadgets sont chers et inutiles.
Trop puissante, trop chère, sacrifiant la main d’œuvre voici la voiture moderne. Nous ne parlerons pas des dégâts humains et écologiques considérable de ce moderne moyen de locomotion (voir chapitre suivant entièrement consacré a l’automobile).
Mais actuellement le productivisme cancer de notre société s’insinue partout, dans les structures de l’état et des différents services publics.
2011
Cela ne s’est pas arrangé bien au contraire car de nos jours non seulement il n’y a pas plus de vingt heures de travail mais maintenant les usines sont délocalisées, l’ancienne firme nationale ne produit presque plus de voitures en France a part le Kangoo. Nous avons même une délocalisation en Espagne, avec les robots nous sommes dans des économies de bout de chandelles, déjà les moteurs, boites de vitesses, roues, transmissions ne sont pas forcement faits en France.
Le gouvernement parle beaucoup mais agit peu, et surtout agit mal, il était possible de n’accorder la prime à la casse que pour les véhicules fabriqués en France.
Les Japonais sont plus malins en effet ils délocalisent dans les pays riches, ainsi il existe une usine Toyota en France et de plus ils anticipent la fin du pétrole alors que la marque Française va gagner quelques sous en semant chômage et désolation sur son chemin, souvenons nous de ces ouvriers Belges jetées comme des vieux Kleneex du jour au lendemain et dire que l’Etat est partenaire (Citroën et Peugeot restent en France y compris moteurs et boites de vitesse), honte à ces branquignoles. Dans le futur le nombre de voiture produit sera quatre fois moindre, mais les emplois de services et de maintenance (échanges de batteries de voitures électriques) seront beaucoup plus répandus.
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