Le revenu universel :
Pour juger de la pertinence de cette proposition nous pensons qu’il faut peser le pour et le contre.
Les avantages d’une dépense ne sont jamais prise en compte c’est une charge, cela coute cher, La dette est déjà élevée etc .Ne parle-t-on pas de charges sociales
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La misère et le chômage ne sont jamais pris en compte mais en fait ils coutent très cher : allocation chômage, RSA , allocations logements, éducateurs, impôts en moins , TVA en moins etc.. Quel est le prix de la pauvreté sans doute plus cher que le revenu universel.
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La question à se poser dans un premier temps est de faire les dépenses les plus urgentes celles ayant un impact important
Quels sont les avantages ?.
A priori chaque personne reçoit une somme donnée. Sept cent cinquante euros, les plus riches ne le gardent pas il est intégralement récupéré par l’impôt. La plupart du temps il est repris en partie. Les avantages sont surtout pour les allocataires du RSA, les temps partiels, les étudiants, les activités utiles mais en difficulté comme les nouveaux artisans, l’agriculture paysanne et /ou biologique. Le revenu universel permet une transition aisée vers une autre activité. En plus il n’y a pas de difficulté d’obtention car automatique. Il y aura des emplois supplémentaires.
Prenons l’exemple d’une infirmière lassée de la politique actuelle des politiques délirantes de santé elle veut s’orienter vers des pratiques de bien être ou des médecines douces elle pourra le faire facilement à mi-temps. Ou plus si cela marche.
Quels sont les inconvénients ?
A priori le cout qui semble exorbitant de l’ordre de 40 milliards d’euros tous les mois.
Cela entretiendra la surconsommation et par voie de conséquence plus de pétrole, plus de gaz à effet de serre.
La hausse des prix. L’augmentation de la dette. Pression sur les salaires.
Un exemple crédible
Un exemple chiffré dans le cadre de la décroissance. Il est à mon avis crédible et applicable très vite il a été fait par Yves Cochet d’Europe Ecologie les verts, il n’a jamais été candidat mais c’était de très peu en 2007. Les verts ont le « chic » pour écarter les personnes compétentes.
Yves Cochet est un mathématicien de haut niveau et qui connait bien l’écologie en tant que science. Ce revenu est appelé revenu d’existence et il doit accompagner les mutations d’une société avec la raréfaction du pétrole et en pleine relocalisation. Il prend 650 euro et le calcul a été fait en 2006 il y a beaucoup plus d’allocataires du RSA de nos jours.
« Annexe : Comment financer le revenu d’existence ?
D’abord, quel est son coût brut ? La France abrite 62 millions d’habitants, dont environ trois quarts d’adultes. Le coût brut serait donc de l’ordre de 32 milliards d’euros par mois = 650 a x 46 millions d’adultes + 150 a x 16 millions de mineurs. Un chiffre important certes, mais quatre retraits successifs rendent la proposition supportable pour les finances publiques.
Premier retrait : la reprise progressive, par l’État, aux travailleurs rémunérés, soit environ 25 millions de personnes (exemple : l’État reprendrait 40 % du RE à un salarié gagnant 1 000 euros ; cette personne recevrait donc 1 390 a = 1 000 a de rémunération + 390 a de RE. Un salarié gagnant 1 300 a net recevrait en plus 195 a de RE. Un salarié gagnant 1 500 a net recevrait en plus 65 a de RE. Rien au-delà). Comptons plutôt 24 millions de personnes pour tenir compte, en dynamique, des arrêts de travail et reprises du travail incessants sur le marché de l’emploi. Reprise aussi pour les retraités selon le niveau de leur pension. La reprise sur les retraités compensant à peu près le RE distribué aux travailleurs les moins rémunérés, on peut estimer ce premier retrait total sur 24 millions de personnes, soit 16 milliards d’euros par mois = 650 a repris x 24 millions de personnes. Reste à financer 32 – 16 = 16 milliards d’euros.
Deuxième retrait : soustraire l’argent économisé par la suppression du RMI et des allocations chômage. Soit environ 3 milliards d’euros par mois = 433 a x 1,25 millions de Rmistes + 2,6 millions de chômeurs x 1 000 a d’allocation moyenne. Reste à financer 16 – 3 = 13 milliards d’euros.
Troisième retrait : diminuer les allocations de rentrée scolaire, les allocations familiales et les allocations logement, soit 5 milliards d’euros par mois. Reste à financer 13 – 5 = 8 milliards d’euros.
Quatrième retrait : 1 milliard d’euros mensuels économisés sur les frais de gestion du RMI et des allocations. Reste à financer 8 – 1 = 7 milliards d’euros par mois.
Or, 7 milliards d’euros par mois, c’est beaucoup moins que le surplus mensuel de la France si les prélèvements obligatoires ici étaient du niveau de ceux de la Suède. La France a un taux de prélèvements obligatoires de 44 %, la Suède de 51 %. Si la France taxait sa richesse à 51 %, elle toucherait 112 milliards d’euros supplémentaires par an, soit plus de 9 milliards par mois.
Où trouver ces 7 milliards mensuels = 84 milliards annuels pour financer le revenu d’existence ? D’abord par l’élargissement de l’assiette de l’impôt sur le revenu et le recalcul de ses tranches. Ensuite par la création de pollutaxes sur l’utilisation des ressources non renouvelables. Enfin par des prélèvements sur les transactions financières, la publicité et les exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises, aux zones franches et autres pôles de compétitivité.
Tout est donc question de volonté politique et de priorité de l’action publique. Si l’on considère que la suppression de la pauvreté et de l’exclusion, et que l’épanouissement des personnes, sont des objectifs à atteindre en une législature, il faut instaurer le revenu d’existence au plus vite avant 2012. »
Notons que cet extrait de l’article de la revue Entropia date de 2006 le RSA remplaçant le RMI est bien plus élevé (en nombre) le revenu universel le remplacerait en totalité et il remplacerait en partie les allocations chômage en partie. Notons que le fameux et inefficace CICE le remplacerai à moitié, nous sommes très loin de la caricature des opposants.
Le manque à gagner. Les enfants mineurs ont 150 euros dès leur naissance est-il versé au parent tous les mois ou sous forme de capital a la majorité soit 33400 euros. Sinon pour les adultes le versement se fera en liquide uniquement pour ne pas être repris par les banques.
Les calculs seront différents pour 750 euros au lieu de 650 prôné par Benoit Hamon mais en gros Yves Cochet est plus précis il y pense depuis longtemps.
Notons que la reprise est assez rapide qui évite la pression sur les bas salaires et la « surchauffe » de l’économie 40 % pour 1000 euros, 90 % pour 1500 euros. Si nous continuons notre raisonnement 1000 euros 60% du Revenu d’existence, 900 Euros 70% 800 euros 80% 700 euros 90% dans l’autre sens 1100 euros 50% et ce qui fait pour ce dernier cas 1100+375 1475 euros.
Remarquons que la moyenne du temps de travail pour les gens ayant un emploi est de 30 heures par semaine.
Les politiques mentent effrontément quand ils parlent de la valeur travail en fait ce qui leur importe c’est le capital en fait ils méprisent le travail sinon il le protègerait plus de la mondialisation ou plutôt de « l’immondialisation » sinon ils ne supprimeraient pas les emplois dans les services publics.
Yves Cochet prône aussi les 32 heures qui en fait ne coutent presque rien si la loi de Robien est appliquée.
Notons que les petites retraites ont tout à y gagner les temps partiels sortent de la pauvreté et que chaque heure de travail en plus de revenu d’existence fera un plus ce qui n’est pas le cas actuellement et que contrairement à ce que disent les détracteurs les gens seront plus incités à travailler sauf ceux qui ont déjà un travail. (Voir l’exemple de l’infirmière)
Le projet politique d’Yves Cochet est un projet dont Yannick Jadot et Benoit Hamon sont le plus proche, Jean Luc Mélenchon dans une moindre mesure.
Voici les questions que se posait Yves Cochet en 2006 qui a failli être candidat en 2007 a cinquante voix prés.
• La qualité de l’eau, de l’air, des aliments se dégradera-t-elle encore ? Les pollutions industrielles, l’épuisement des ressources, le pillage du Sud s’accroîtront-ils ?
• Notre santé n’est-elle pas menacée par ces agressions ? Le système médical dominant est-il capable d’enrayer les maladies de civilisation ?
• Pourquoi l’école ne remplit-elle plus sa promesse égalitaire ? Peut-elle encore contribuer à guérir les maux de notre société ?
• Le chômage, la précarité et l’exclusion continueront-ils de croître ? Peut-on, pour les réduire, créer suffisamment d’emplois (lesquels ?) ou faut-il d’abord partager travail et revenus ?
• Comment penser une économie qui ne soit plus fondée sur la compétition à outrance, qui n’aboutisse pas à une société déchirée : une minorité de puissants à côté d’une majorité d’exclus ?
• Les questions de délinquance et de sécurité ont-elles d’abord une origine économique ? Ou bien sont-elles plus profondément liées à l’apologie culturelle de la violence et de l’individualisme, au cynisme des appareils d’État et des entreprises mondialisées ?
• Comment construire la coévolution des Français et des immigrés sur le territoire ?
• Comment faire de l’Europe – et quelle Europe ? – un enjeu mobilisateur et fédérateur ?
• Quel peut-être le rôle de la France dans le monde ? Puissance néocoloniale, ou pays solidaire du Sud ?
• Comment interpréter la désaffection croissante des citoyens pour la chose publique ? Comment reconstruire une morale et des pratiques démocratiques dans la vie politique française ?
Le revenu d’existence est l’une des réponses. Mais ce n’était pas la seule. Il fallait d’après lui et cela se vérifie de plus en plus
1 Refonder le local :
2 : Relocaliser l’économie
Le revenu d’existence comment pourra-t-il s’insérer dans ces deux domaines c cela fera l’objet des prochains articles.
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