Lucie chargea les choux, les salades, les céleris, les poireaux et se demanda pourquoi ils n’étaient pas dans le même bâtiment. Elle admira ce qu’elle surnomma « le musée » avec des vieux appareils, comme une faneuse a chevaux ou a bœufs, une moissonneuse javeleuse, un tombereau, une remorque a trois roues, puis des cultivateurs a chevaux sans oublier une petite batteuse.
Mais pour Lucie le mystère demeurait, mais comment faisait Jean pour ne pas perdre de l’argent ?
« Combien utilise-tu de farine ? »
« Cinquante kilogrammes de blé par semaine pourquoi ?. »
« Toutes les semaines ?. »
« A par deux »
« Cela fait 2500 kilogrammes par an ou 25 quintaux »
Encore une fois il répondit avant qu’elle ne pose les questions.
« Bien, un peu moins d’un hectare, avec du seigle pour moitié, le cours mondial du blé est 220
Euros la tonne soit 0,22 euros le kilogramme. Le pain est plus de dix fois plus cher. »
Elle comprenait pourquoi il arrivait a tirer quatre cents euros tous les mois de la vente du pain elle comprenait complètement la validité des circuits plus court et les solutions concrètes quand le pétrole serait beaucoup plus cher. Dans le circuit normal c’est la minoterie qui fait les plus gros bénéfices
« Mais comment fais-tu pour moudre le blé »
« J’ai un ruisseau et un ancien moulin, une turbine électrique a été installée, tu peux aller voir »
Elle revint
« Mais tu rends compte, une turbine de trente six kilowatts rien que pour moudre cinquante kilogrammes de farine par semaine, alors que tu pourrais mettre assez facilement le moulin en route et récupérer l’électricité »
Jean visiblement agacé répondit
« Il faudrait tirer deux cents mètres de lignes et j’avais d’autres préoccupations. »
« Bientôt, d’autres viendront et je serais la, je suis la pour aider. Puis tu pourras vendre a Enercoop »
Il ne répondit pas était-il fâché ?.
La voiture était remplie Lucie était fatiguée elle eu droit a un massage total plutôt appuyé sur les épaules, les mollets, les pieds, plus doux ailleurs. Elle remarqua que Jean n’était pas fâché ni troublé par son corps de mini Brigitte Bardot des années soixante. Elle n’était pourtant vêtue que d’une simple culotte, il est vrai qu’en professionnel du massage il découvrait et couvrait les différentes parties au fur et a mesure, un grand bien l’envahissait puis elle commença a apprendre le massage du dos au fur et a mesure il lui indiqua les différents gestes a faire, parfois il faisait les gestes sur son propre dos en lui demandant de s’allonger.
« Voila a toi de faire, je reste immobile »
Elle termina d’une manière fort peu professionnelle en s’allongeant sur lui, elle éprouva un grand bien être et un sentiment de sécurité mais nul désir sexuel, lui non plus apparemment. Il n’était pas fâché. La situation était originale, il n’était pas amants, ils étaient plus qu’amis.
« Ne m’en veux pas, je disais des suggestions au moment ou cela me passait par la tête »
« Ce n’est rien, viens plutôt dans mon lit, cette nuit. »
« Non toi dans le mien, j’ai la cheminée »
« D’accord »
Elle éclata de rire quand il entra dans l’espèce de baldaquin avec sa lampe a pétrole.
« Une chemise de nuit mais on dirait que tu sors du XIX éme siècle »
« Ben tu en as bien une »
« Ce n’est pas pareil »
Elle se blottit contre lui et rien ne se passa sexuellement parlant comme les trois jours suivants.
Le lendemain ce fût le marché de Limoges, la tisane de Lucie eu grand succès, ils finirent a onze heures ayant tout écoulé ils mangèrent au restaurant le Krishna prés de l’hôtel de ville
Lucie paya à l’aide de ses tickets restaurants.
Il fallait hélas bientôt prendre le chemin du retour dans deux jours déjà, elle s’aperçut qu’une nouvelle fois elle était très amoureuse à la fois de l’homme et aussi de la permaculture, et de sa philosophie.
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